Un an jour pour jour après les deux violents séismes qui ont frappé le Népal, la Fondation des Architectes de l'Urgence dresse un bilan des interventions de sécurisation des zones sinistrées et d'évaluation des bâtiments touchés. Précisions.

Suite aux deux séismes qui ont frappé le 25 avril 2015, la ville de Katmandou et tout le Népal, la Fondation des Architectes de l'Urgence a dressé ce lundi 25 avril 2016 un bilan à l'issue de leurs premières interventions au lendemain de la catastrophe naturelle.

 

Rappelons que 35 des 75 districts du pays ont été affectés et certaines zones ont été dévastées dans les heures qui ont suivi les tremblements de terre de magnitude 7,3 et 7,8, provoquant 8.500 morts, 100.000 blessés et d'immenses dégâts matériels. Dans le détail, les villages démolis étaient, du sud au nord, Dhoneni (20 maisons), Baluwa (140 maisons + 1 école), Runlung (5 maisons), Barpak dont Mandre (962 maisons + 6 écoles), Laprak (476 + 3 écoles). Malgré tout, la population ne manquait ni d'eau, ni d'abris sommaires. "Elle n'a pas attendu les aides extérieures pour cela. Par contre, elle a été véritablement en attente d'une aide concrète pour reconstruire", a analysé la Fondation.

 

A l'issue d'un récent déplacement au Népal, la Fondation a rappelé que "ses équipes ont terminé l'évaluation des risques sur les bâtiments touchés par le séisme dans les secteurs où elles interviennent." Avant de pouvoir entamer la reconstruction proprement dite.

 

Une étude des typologies de l'habitat local

 

Par ailleurs, la Fondation a réalisé une étude des typologies de l'habitat local des solutions possibles pour renforcer leur résistance sismique. "Ces solutions sont actuellement suivies dans les 8 programmes de reconstruction d'écoles et de renforcement des habitats locaux que la Fondation a lancé et gère en partenariat avec le Gouvernement français et des organisations internationales comme Welthungerhilfe ou Action Contre la Faim", a signalé l'association.

Mettre sur pied une école dans le district de Nava Prativa

Parmi ses principaux objectifs, l'association internationale reconnue par l'ONU compte désormais mettre sur pied une école dans le district de Nava Prativa, accueillant des élèves âgés de 3 à 16 ans. C'est ainsi dans le cadre du soutien du ministère des Affaires Etrangères, que les Architectes de l'Urgence interviennent sur cette opération de reconstruction dans le respect des normes anti-sismiques.

 

De plus, l'association aux côtés de l'ONG "Action contre la faim" s'engagent à former 600 personnes dans les districts de Nuwakot et Rasuwa au nord de Katmandou. L'objectif ? "Apprendre aux habitants de la région à réaliser des maisons sur le modèle de celles conçues par la Fondation sur la base de l'architecture traditionnelle locale."

 

La reconstruction du Népal parsemée d'embûches

 

Cependant la reconstruction du Népal a été confrontée à de nombreux obstacles. Tout d'abord, les autorités népalaises ont tardé à instaurer l'institution pour le suivi de la reconstruction (National Reconstruction Authority), ce qui a compliqué le processus de validation des projets, observe la Fondation.

 

De plus, "une crise économique sans précédent a frappé le pays en septembre 2015", ajoute-t-elle. De fait, de nombreux autres programmes de reconstruction d'écoles, d'infrastructures publiques, mais aussi de relogement de la population restent en attente de financement. La tâche reste donc immense pour les Architectes de l'Urgence.

 

 

Rappelons que les appels aux dons pour aider le Népal restent d'actualité. "Chaque geste compte pour aider le pays à se relever et pour soutenir les actions des Architectes de l'Urgence sur le terrain", conclut l'association.

 

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