ÎLE-DE-FRANCE. Ce jeudi 21 novembre 2019, Valérie Pécresse a annoncé un investissement à hauteur d'un milliard d'euros pour le Val-d'Oise. Ce plan d'urgence intervient quelques jours après l'abandon par le gouvernement du mégacomplexe commercial et de loisir Europacity.
"Face à la désillusion des habitants du Val d'Oise à la suite de l'abandon brutal par l'État d'Europacity, et aux urgences sociales de ce territoire, la région lance un plan d'urgence d'un milliard d'euros, coconstruit avec le département et tous les élus du territoire", a annoncé le 21 novembre 2019 Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France. Le département fondait de grands espoirs dans la réalisation du mégacomplexe commercial et de loisirs, avec notamment la création de milliers d'emplois ou le déploiement de transports en commun. En engageant un milliard d'euros dans ce plan d'urgence, la Région a pour but "d'impulser un nouvel élan à ces territoires avec une nouvelle dynamique économique et sociale".
Parmi les grands projets qui pâtissent de l'annulation d'Europacity, la réalisation de la ligne 17 du métro d'ici 2027 prévoyait la création de la gare du Triangle de Gonesse, initialement inclue dans le méga-projet de Ceetrus. "La Région réclame la sanctuarisation de cette station, la seule du Val-d'Oise qui permettra aux habitants de rejoindre plus rapidement Paris et la plateforme aéroportuaire de Roissy".
D'un point de vue territorial, le département semble un peu à la traîne. Dans un premier temps, le plan prévoit le lancement de l'étude des sols de l'ensemble du Triangle du Gonesse, avant d'entamer un quelconque projet de substitution à Europacity. Pendant ce temps, la Région souhaite déployer son "Plan friches", qui identifie des territoires d'industrialisation, et son plan solaire, qui permet d'équiper les autoroutes de panneaux solaires producteurs d'énergies. De plus, 10 millions d'euros seront réservés à la SEM patrimoniale régionale pour : "la création d'espaces de co-working, l'aménagement de petites gares ou encore la création de maisons médicales", précise la Région, qui va également proposer à l'État d'implanter la nouvelle agence nationale de la cohésion des territoires à Villiers-le-Bel. Enfin, quatre millions d'euros seront consacrés au patrimoine et douze millions pour la rénovation et la construction de nouveaux lieux de culture.