PARIS 2024. Si la guerre en Ukraine et la crise covid en Chine l'ont inquiétée, la Solideo, en charge de la livraison des ouvrages olympiques, se veut rassurante : il n'y aura pas de problème d'approvisionnement pour la construction du village olympique jusqu'à fin 2022.
La Solideo reconnaît avoir eu quelques "sueurs froides". Oui, la guerre en Ukraine et la reprise de l'épidémie de covid en Chine lui ont fait craindre d'importants problèmes de pénurie de matériaux pour la construction du village olympique, "au mois de mars jusqu'à mi-avril, lorsque brutalement, des constructeurs ont commencé à nous dire 'Nous n'avons plus de visibilité sur la disponibilité des matériaux'". C'est ce qu'a expliqué à l'AFP Nicolas Ferrand, directeur général de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), lors d'une visite de ce chantier gigantesque à Saint-Denis, le 23 mai 2022.
L'acier, le bois, les serrureries étaient particulièrement concernés. "Les fournisseurs ont même dénoncé les contrats avec l'un des constructeurs", ajoute-t-il. Cependant, "depuis trois semaines - soit depuis début mai, NDLR -, le message est qu'a priori, nous n'avons pas de sujet d'approvisionnement d'ici à la fin de l'année", a-t-il poursuivi.
Confiance dans les délais
Fin mars, des alternatives à l'utilisation de certains matériaux avaient été envisagées. Elles ont finalement été abandonnées lorsque le flou sur les approvisionnements s'est dissipé. Par ailleurs, la construction du pont au-dessus du canal Saint-Denis, à Aubervilliers, en béton imprimé a été revu, a expliqué le directeur général : il sera finalement réalisé de manière classique, après l'échec de deux prototypes.
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Nicolas Ferrand reste donc confiant : "Nous devrions être en capacité de tout livrer fin 2023", comme prévu. Le chantier du village olympique, qui sera ensuite transformé en quartier résidentiel, tourne actuellement "cinq jours sur sept, et ponctuellement le samedi jusqu'à 15h". Il ne devrait pas avoir besoin de recourir au travail dominical.
Des sujets de coûts dus à l'inflation
Malgré tout, l'inflation et la hausse des prix des matériaux posent "des sujets de coûts", a-t-il précisé. S'il a réaffirmé "tenir les engagements" et être dans "l'enveloppe en euros 2016 hors taxes", en euros courant, le village coûtera plus cher, du fait de l'inflation, et non de surcoûts intrinsèques.
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La Solideo avait anticipé en partie, revoyant à la hausse son budget de 4 milliards d'euros courants. La partie publique avait été augmentée de 175 millions d'euros pour la faire passer de 1,38 milliard à 1,55 milliard d'euros.