La municipalité d'Antibes a réussi à forcer Veolia à renégocier le contrat centenaire de distribution de l'eau potable. Résultat : le tarif moyen de l'eau baissera le 1er juillet prochain de 43,3 %. Les Antibois bénéficieront ainsi de l'eau la moins chère de France.

C'est un peu la victoire de David contre Goliath que celle de la municipalité d'Antibes contre Veolia, le géant de la distribution d'eau potable. Mais la cité azuréenne n'a pas tremblé et a négocié une baisse drastique des tarifs. Le maire a tout d'abord dénoncé un contrat centenaire, Veolia (héritière de la Compagnie générale des eaux) détenant la concession depuis 1880, quasiment sans le moindre avenant. Il a menacé de passer en régie municipale la gestion de l'eau et l'a mis en concurrence avec la Lyonnaise des Eaux (Suez Environnement).

 

Finalement, au terme d'une longue discussion, les Antibois vont voir leur facture baisser de 43,3 % le 1er juillet 2012. Veolia conserve bien la gestion de l'eau de la ville, non plus au travers d'une concession, mais au travers d'une délégation de service public (DSP), d'une durée de « seulement » 10 ans. Pour les ménages consommant moins de 120 m3/an (la consommation d'un couple et de deux enfants), la baisse sera même de 78 %. Le mètre cube se négociera 2 €, contre 3,44 € précédemment (et une moyenne nationale de 3,39 €). Jusqu'à présent, l'eau la moins chère de France se trouvait à Divonne-les-Bains dans l'Ain (2,26 €/m3), tandis que l'eau la plus chère du pays se trouve toujours dans les Côtes d'Armor, à Plouha (7,05 €/m3).

 

Du côté de Veolia, la marge bénéficiaire devrait chuter de 15 à 3 % sur ce contrat. La dette du groupe s'élève aujourd'hui à près de 15 milliards d'euros.

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