Le 25 juin prochain, la ville d'Angers inaugurera son tramway disposant de la technologie Alstom d'alimentation par le sol (APS). Véritable événement pour l'agglomération, qui offre un tramway coloré et écologique à ses riverains.
Après Bordeaux, Angers sera la deuxième ville au monde à bénéficier de la technologie Citadis. Au-delà cette dimension innovante, une attention toute particulière a été apportée à l'insertion urbaine du tramway. Alstom a su convaincre Angers Loire Métropole en mettant en avant les nombreux atouts de son Citadis : l'alimentation par le sol qui se fait au moyen d'un troisième rail encastré au niveau des voies, son accessibilité ou en encore l'expérience d'Alstom en matière de tramway. De plus, le concept du Citadis repose sur la possibilité de personnaliser les lignes extérieures et intérieures du tramway, la municipalité angevine en a profité pour laisser parler sa créativité.
Un tramway vert aux couleurs arc-en-ciel
Le design du tramway de l'agglomération a été dessiné par Alstom Transport en collaboration avec l'agence RCP Design Global sur une idée originale d'Angers Loire Métropole. Aux couleurs de l'arc-en-ciel, le tramway d'Angers exprime les valeurs de la confluence, comme la mixité, les échanges et la convergence, pour s'intégrer de façon harmonieuse dans son environnement. Ainsi, il a pour particularité esthétique un «nez» aux lignes fluides, dynamiques et franches, évoquant l'étrave d'un bateau, et une livrée lumineuse sur l'ensemble de la rame, qui se diffractent en rubans d'arc-en-ciel. Le design intérieur, pour sa part, reflète les particularités de l'environnement de la région avec un plafond bucolique orné de fleurs des basses vallées angevines déclinées aux couleurs de l'arc-en-ciel, ainsi que des sièges qui évoquent les relevés topographiques des reliefs ronds de l'Anjou ou les lignes végétales du bois coupé.
Y aura-t-il ou non une inauguration du tramway ? Les employés de Kéolis, la société qui exploite les transports d'Angers, seraient mécontents de leur salaire, et auraient profité de l'occasion pour déposer, par l'intermédiaire de leurs syndicats, un préavis de grève pour le 25 juin, jour de l'inauguration. Une telle pression devrait faire réagir l'employeur qui n'imagine pas que les festivités prévues puissent se faire sans l'ombre d'une rame. «C'est un problème qui concerne pour l'instant l'exploitant et ses salariés», déclare Bernadette Caillard-Humeau, vice-présidente de l'agglomération en charge des transports. La possibilité d'annuler les festivités d'inauguration n'est «pas encore à l'ordre du jour».