DÉCRYPTAGE. Si elle est évidemment louable sur le papier, la révision de la directive communautaire relative à la protection des travailleurs contre les risques liés à une exposition à l'amiante ne va pas, en pratique, changer grand-chose pour la France. Pour autant, les pouvoirs publics et les entreprises, notamment celles du second-oeuvre, ont encore des progrès à faire.
C'est peut-être une décision historique pour l'Europe, mais beaucoup moins pour la France. Il y a quelques jours, le Parlement européen a voté à une quasi-unanimité la révision de la directive communautaire relative à la protection des travailleurs contre les risques liés à une exposition à l'amiante. L'agent cancérogène, interdit dans l'Union européenne depuis 2005, est encore présent dans des millions de bâtiments et d'infrastructures à travers le Vieux Continent et serait responsable de 70.000 décès par an en Europe. En outre, presque 8 cancers professionnels sur 10 reconnus dans les États-membres seraient liés à l'exposition à l'amiante.
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La décision des eurodéputés a donc logiquement été saluée par le ministère français du Travail et par la FNCB-CFDT (Fédération nationale des salariés de la construction et du bois rattachée à la Confédération française démocratique du travail), elle-même affiliée à la FETBB (Fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois). Si le vote des parlementaires européens est évidemment louable sur le papier, elle ne devrait cependant pas avoir beaucoup de répercussions dans l'Hexagone. Et pour cause : la réglementation tricolore est déjà très en avance sur les risques découlant d'une exposition à l'amiante en milieu professionnel.
Généralisation des normes françaises
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