SANTÉ AU TRAVAIL. Un lien existe entre le fait d'être exposé à l'amiante et celui de développer un cancer des ovaires et du larynx, assure l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
Le lien existant entre l'exposition à l'amiante et le développement des cancers broncho-pulmonaires et de la plèvre est connu et reconnu dans le tableau des maladies professionnelles. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient d'annoncer que l'amiante était également impliqué dans la survenue de certains cancers des ovaires et du larynx. Ces deux maladies pourraient donc faire l'objet de la création de tableaux de maladie professionnelle, estime l'organisme dans un communiqué de presse diffusé ce 19 septembre 2022. Une avancée qui serait d'autant plus justifiée et utile que "les patients, comme les médecins, ne font souvent pas le lien entre la survenue de ces cancers et l'exposition à l'amiante". Entre 2010 et 2020, 130 demandes de reconnaissance du cancer du larynx en maladie professionnelle associée à l'exposition à l'amiante ont été examinées, et 6 concernant un cancer des ovaires. L'Anses identifie ainsi une situation de sous-déclaration et de sous-reconnaissance de ces pathologies et de leur origine.
"Actuellement, il est déjà possible de faire reconnaître ces cancers en tant que maladie professionnelle, mais cela demande à la victime d'apporter la preuve du lien entre le cancer et son travail", explique Alexandra Papadopoulos, chargée de projet à l'Anses dans l'unité d'évaluation des risques liés à l'air. "Ces conditions sont bien plus restrictives qu'avec un tableau de maladie professionnelle." Les avis scientifiques de l'Anses étant pris au sérieux par les pouvoirs publics, il ne serait pas étonnant de voir évoluer, dans les mois à venir, le tableau des maladies professionnelles. Les salariés du secteur de la construction seraient évidemment parmi les premiers concernés, aux côtés de ceux de l'évacuation des déchets, du transport et de l'agriculture.
Le secteur de la construction est concerné
"Actuellement, il est déjà possible de faire reconnaître ces cancers en tant que maladie professionnelle, mais cela demande à la victime d'apporter la preuve du lien entre le cancer et son travail", explique Alexandra Papadopoulos, chargée de projet à l'Anses dans l'unité d'évaluation des risques liés à l'air. "Ces conditions sont bien plus restrictives qu'avec un tableau de maladie professionnelle." Les avis scientifiques de l'Anses étant pris au sérieux par les pouvoirs publics, il ne serait pas étonnant de voir évoluer, dans les mois à venir, le tableau des maladies professionnelles. Les salariés du secteur de la construction seraient évidemment parmi les premiers concernés, aux côtés de ceux de l'évacuation des déchets, du transport et de l'agriculture.
