A l'occasion des rencontres nationales de la précarité énergétique qui se déroulaient ce mardi 9 avril, l'Anah (Agence nationale pour l'habitat) a annoncé le relèvement des seuils d'accès à ses aides. Quatre millions de propriétaires supplémentaires pourraient désormais en bénéficier. Explications.
Le président de la République avait annoncé, le 21 mars dernier, la mise en place d'un plan d'investissement destiné à lutter contre la précarité énergétique mais sans donner plus de détail. Il vient de se préciser à travers une annonce de l'Anah. A l'occasion des rencontres nationales de la précarité énergétique qui se déroulaient ce mardi, Dominique Braye, son président, a, en effet, indiqué vouloir amplifier son action "en aidant les propriétaires les plus modestes, cible actuelle du programme, par une augmentation significative des subventions".
En d'autres termes, l'Agence a décidé de relever de manière significative le plafond de ses aides, permettant ainsi à plus de propriétaires d'en bénéficier. Elle en précise d'ailleurs les nouveaux seuils d'accès dans un communiqué publié le 9 avril : "seront désormais éligibles, les propriétaires occupants ayant un revenu fiscal annuel maximal de 23.881 € en Ile-de-France (17.057 € antérieurement) et 18.170 € hors Ile-de-France (11.811 € antérieurement)". (Chiffres donnés pour le cas d'un ménage d'une personne).
Les bailleurs et les syndicats de copropriétés aidés
La subvention de l'Anah s'élèvera ainsi à 50% (contre 20 à 35% précédemment) et sera, en prime, complétée pendant deux ans par une prime de l'Etat, portée - grâce à l'aide exceptionnelle de 1.350 € annoncée par le Président de la République - à 3.000 € contre 1.600 € actuellement. Résultat : en combinant les subventions de l'Anah, les aides de ses partenaires et celles des collectivités territoriales, les propriétaires pourraient ainsi réussir à se faire rembourser entre 60% et jusqu'à quasiment l'intégralité de leurs travaux de rénovation thermique.
Par ailleurs, grande nouveauté : ces aides concerneront désormais également les bailleurs et les syndicats de copropriétés en difficulté. Les premiers pourront bénéficier d'une subvention de 25 à 35% assortie d'une prime de l'Etat de 2.000 €, à condition que les travaux entraînent un gain énergétique supérieur à 35% et que le loyer soit conventionné sur 9 ans tandis que les deuxièmes se verront attribuer une prime de 1.500 € de l'Etat qui viendra en complément de l'aide aux travaux de l'Anah, pour un gain énergétique supérieur à 35%.
Pour en savoir plus, cliquez sur le : www.anah.fr