Les syndicats d'agriculteurs bretons ont proposé lundi une solution afin que la région ne soit pas sujette aux coupures de courant, en cas de vagues de froid cet hiver. : produire de l'énergie électrique à partir de la cogénération sous serre.

Les agriculteurs bretons devront-ils utiliser l'énergie produite par les serres de légumiers pour pallier le manque de production énergétique dans leur région ? C'est en tout cas ce qu'ont suggéré lundi la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (FRSEA) et la chambre d'agriculture de Bretagne. En effet, la région ne produit que 7% de sa consommation d'électricité et cette dépendance a failli lui coûter des coupures électriques l'hiver dernier.

 

«Les producteurs de cultures sous serres pourraient contribuer à répondre à la demande croissante en électricité en développant la cogénération […] La cogénération sous serres est certainement une solution plus durable sur le plan environnemental que les centrales thermiques à flamme nettement plus polluantes», estime Thierry Merret, président de la section légumes de la FRSEA. Selon lui, le potentiel de production grâce à ce procédé «est de l'ordre de 100 mégawatts en Bretagne (...), soit à peu près l'équivalent d'une centrale à flamme». Cependant, «pour que cette solution soit pérenne économiquement pour les producteurs, l'Etat doit autoriser la revente d'électricité sur le marché libre d'avril à octobre».

 

A l'échelle nationale, le Réseau de transport d'électricité (RTE) a annoncé vendredi qu'il devrait importer en moyenne 4.000 mégawatts d'électricité pour éviter les coupures de courant en cas de «vague de froid intense et durable».

actionclactionfp