La ministre de l'Ecologie, qui avait opposé son véto au lancement de consultations pour la construction de l'autoroute A831 devant relier Fontenay-le-Comte à Rochefort, s'est vue contredite, ce vendredi 1er août, par le Premier ministre. Dans un courrier, il dit ne pas voir "d'objection" au lancement de la procédure. Détails.
Ségolène Royal n'est plus à une polémique et un désavoeu près. Dernier en date, celui relatif à la construction de l'autoroute A831, qui doit relier Fontenay-le-Comte (Vendée) à Rochefort (Charente-Maritime).
Le 28 juillet dernier, la ministre de l'Ecologie a déclaré qu'elle "ne transmettrait pas le dossier de consultation technique aux entreprises", en vue d'un appel d'offres pour la réalisation de cette infrastructure. Elle a donc opposé son véto, lié, selon elle, à la fois à la protection de l'environnement et aux difficultés de financement de l'autoroute, au coût estimé à 900 M€. Elle soulignait, en outre, que "l'enquête d'utilité publique date de 10 ans. Il faudrait refaire l'ensemble des études". Avant d'asséner : "Par ailleurs, elle a été classée dans les équipements non prioritaires. L'Etat ne cofinancera pas ces infrastructures".
Une décision pas tranchée
Suite à ces propos, ce fut la levée de boucliers du côté des élus locaux, de droite comme de gauche, qui ont donc décidé d'écrire directement au Premier ministre. Dans sa réponse adressée par courrier, Manuel Valls prend toutefois soin de ne pas trancher ouvertement : d'un côté, il va dans le sens de Ségolène Royal, évoquant les conséquences écologiques et le coût du projet ; de l'autre, il dit que "sous réserves et sur la base de la décision [du ministre des Transports en décembre 2013], (…) le gouvernement n'a pas d'objection à ce que la procédure de consultation soit lancée afin de connaître le coût de cet ouvrage".Le Premier ministre, qui a quelque peu désavoué sa ministre, n'en a pas moins assuré la construction de cette infrastructure. "C'est en conclusion de ce processus que sera prise la décision de réaliser ou non l'A831", conclut-il. A suivre…