A Lyon, la crise sanitaire justifie davantage les ambitions

 

Mobilité : la crise sanitaire a renforcé quelques idées

 

En termes de mobilité, les transports doux ont, là aussi, la part belle. La crise sanitaire ayant, si besoin en était, accentué certains phénomènes.

 

Ainsi, l'équipe de Grégory Doucet compte "assurer la distanciation sociale" en élargissant les trottoirs "notamment par la fermeture temporaire d'espaces de stationnement", en favorisant la piétonnisation en journée de certaines rues commerçantes, ou encore en passant par l'urbanisme tactique, avec des "marquages au sol originaux pour légitimer la place du piéton et du vélo".

 

Le vélo justement sera aussi un mode de transport actif encouragé. Des stationnements sécurisés seront créés, un "réseau express vélo" aménagé ainsi que des "vélorues" avec un accès très limité des voitures, des remontes-vélos installés sur les collines…

 

Réseau express cyclable et remontes-vélos sur les collines

 

Avec la métropole, le maillage du réseau de transports en commun promet d'être étendu. Dans les deux prochaines années, de nouvelles lignes de bus devraient ainsi voir le jour. Au cours du mandat, le réseau sera complété avec de nouveaux BHNS, de bus express et tramway (T7 et T8 qui entraîneront des requalifications de voiries), des prolongements de lignes de tram (T6).

 

Au moins une ligne de transport par câble est annoncée, et les études pour d'autres lignes doivent être lancées dès 2020, pour une mise en service potentielle d'ici à 2025. Pendant le mandat, d'autres études pour le prolongement des métros B et D, et pour la création d'une ligne E, sont aussi envisagées.

 

Aménagement urbain : végétalisation à tout va

 

Là aussi, verdir la ville et la métropole est une volonté forte de l'équipe de Grégory Doucet. La promesse : que chaque habitant ait accès à un îlot de fraîcheur à moins de 5 minutes à pied.

 

Intégration d'espaces végétalisés dans chaque projet d'aménagement urbain, plantation d'au moins 3.000 arbres par an en pleine terre, création de forêts urbaines dont une de 80ha, végétalisation des cours d'écoles comme des toitures terrasses municipales, volonté de réduire les surfaces artificialisées à 10ha par an, et modification du PLU pour intégrer l'objectif de zéro artificialisation nette sont les principaux buts affichés.

 

Logement : lutter contre la spéculation immobilière

 

En matière de logement, Grégory Doucet souhaite lutter contre l'inflation des prix de l'immobilier et des loyers. Plusieurs dispositifs devraient ainsi être mis en place, pour lutter contre la spéculation immobilière et permettre une plus grande offre de logements.

 

Par exemple, la ville compte aider l'accès à la propriété en ayant recours à des baux réels solidaires. Elle resterait ainsi propriétaire du foncier. Un moratoire sur la vente de biens publics, pour que les bâtiments et fonciers inutilisés soient mis à disposition sous forme de prêts longue durée, pourrait être décidé. La ville souhaite également limiter la transformation de logements en bureaux, notamment dans l'hypercentre et contrôler davantage les locations type Airbnb.

 

L'équipe du nouveau maire promet d'atteindre au moins l'objectif de 25% de logements sociaux (en utilisant par exemple le droit de préemption urbain), tout en augmentant aussi la part de logements intermédiaires. Tous les logements sociaux doivent par ailleurs être rendus accessibles aux personnes en situation de handicap ou âgées.

 

Rénovation énergétique : mobiliser plus de moyens

 

Ville et métropole devraient avancer ensemble pour soutenir un grand plan de rénovation thermique des bâtiments.

 

Pour les bâtiments publics, chacune des collectivités dans ses compétences promet de faire mieux. La métropole s'engage à accélérer la rénovation thermique des collèges et de ses bâtiments tertiaires. La ville compte allouer 200 millions d'euros par an à celle des bâtiments municipaux. Par ailleurs, un inventaire du patrimoine de la commune doit être élaboré, ce qui aidera notamment à réaliser une programmation pour atteindre le niveau BBC sur tout le parc public d'ici à 2050.

 

Pour les logements, la métropole devrait amplifier le programme de subvention Ecoreno'v. Objectif : financer la rénovation de 10.000 logements par an, dont environ la moitié dans le parc social. La subvention pourrait être plus ou moins importante en fonction de l'objectif d'efficacité énergétique qui doit être atteint.

 

Energie : favoriser le renouvelable

 

Grégory Doucet et son équipe souhaitent que Lyon se tourne davantage vers les énergies renouvelables. Pour cela, ils comptent raccorder les bâtiments publics aux réseaux de chaleur, renouveler la flotte de véhicules pour rouler au biogaz ou à l'électricité renouvelable. Des fournisseurs d'énergie renouvelables devraient être favorisé pour acheter toute l'électricité et 25% du gaz de la municipalité.

 

Par ailleurs, des panneaux solaires de collectifs d'investissement citoyen pourraient être installés sur les toits des écoles. Et pour économiser de l'énergie, l'éclairage public sera renouvelé, afin d'utiliser des équipements basse consommation et des détecteurs de présence.