Les architectes ont la "vision du futur", estime la ministre de la Culture

C'est devant le jury et les lauréats de l'édition 2022 des Prix et Récompenses de l'Académie d'architecture que la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, s'est exprimée sur le secteur. Dans les salons de l'Hôtel de Chaulnes, sur la place des Vosges, à Paris, la représentante de l'État a témoigné le 7 septembre de son attachement à l'architecture tout en rappelant les devoirs de la profession. Elle a d'abord évoqué son histoire personnelle pour illustrer le respect qu'elle portait à cette discipline. Son premier rapport à l'architecture ? Elle l'a eu au Liban, où elle a passé son enfance. Alors qu'elle a 10 ans, son pays se retrouve plongé dans la guerre civile. Pour elle, c'est alors "une vision de la perte de l'architecture par les destructions de la guerre, les bombardements et éclats d'obus dans les immeubles". Puis vient l'époque de la "reconstruction". À chaque été où elle revient après la lutte armée, elle observe des immeubles "se relever" et de "nouveaux bâtiments émerger". "Comme le disait la poétesse libanaise Nadia Tuéni, Beyrouth est mille fois morte, mille fois revécue'", a cité Rima Abdul Malak. "Chaque nouveau projet architectural, chaque bâtiment, chaque geste dans la ville pensé par un ou une architecte était une victoire contre la haine et la mort. Pour moi, votre rôle en tant qu'architecte est aussi celui de nous aider à nous relever après les drames."