FEUILLE DE ROUTE. Le gouvernement et l'Arcep ont présenté ce lundi 16 juillet le programme de développement puis de déploiement de la 5G en France. Au-delà des objectifs fixés par l'exécutif, des chantiers prioritaires ont été identifiés, pendant que des expérimentations sont déjà menées dans plusieurs villes de l'Hexagone.
Ce lundi 16 juillet, le secrétaire d'Etat chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, Delphine Gény-Stephann, et le président de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), Sébastien Sorano, ont dévoilé la feuille de route de la 5G. Il s'agit d'un programme de développement puis de déploiement de cette nouvelle technologie de très haut débit mobile, qui fait suite à l'accord survenu le 14 janvier 2018 entre le gouvernement, l'Arcep et les opérateurs télécoms portant sur la généralisation d'une couverture 4G dans l'Hexagone (voir encadré).
Des expérimentations déjà en cours
Concrètement, la feuille de route pour la 5G fixe plusieurs objectifs : en premier lieu, lancer plusieurs pilotes sur différents territoires, et accueillir des premières mondiales d'application de cette technologie dans le domaine industriel. Ensuite, il est prévu d'attribuer de nouvelles fréquences 5G et d'opérer un déploiement commercial dans au moins une grande ville française dès 2020. Dernier objectif : couvrir les principaux axes de transports d'ici 2025. Pour atteindre son but, le gouvernement a identifié quatre chantiers prioritaires. La libéralisation et l'attribution des fréquences radioélectriques pour les réseaux 5G est le premier d'entre eux, suivi par le développement de nouveaux usages industriels pour ce très haut débit mobile. Sont également inscrits au programme, l'accompagnement du déploiement des infrastructures, ainsi qu'une garantie : l'essor de la 5G et l'exposition du public qui en découle se feront dans la transparence et le dialogue, selon le communiqué du gouvernement.
Mais la 5G est d'ores-et-déjà en train de faire ses premiers pas en France. Des expérimentations sont effectivement en cours ou prévues, à Belfort, Bordeaux, Douai, Grenoble, Lannion, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Toulouse et Sophia-Antipolis. Et dans le cadre de la feuille de route, l'exécutif a annoncé le déploiement de 11 nouvelles zones de tests sur l'Île-de-France, incluant entre autres trois cas d'usage sur des véhicules connectés.
Et la 4G, où en est-on ?
L'accord de janvier 2018 conclu entre le gouvernement, l'Arcep et les opérateurs télécoms, et relatif à la généralisation de la couverture 4G, "est entré en phase opérationnelle". Dans les faits, plus de 2.000 pylônes ont été équipés en technologie 4G depuis le début de l'année. Grâce au dispositif de couverture ciblée, les collectivités territoriales pourront identifier jusqu'à 5.000 sites à couvrir par chaque opérateur, sachant que certains lieux seront mutualisés. A l'heure actuelle, les 485 premiers sites ont déjà été notifiés aux opérateurs pour l'année 2018. Ces derniers auront deux ans maximum pour mettre en service les pylônes dédiés. En 2019, chaque opérateur devra couvrir 700 sites, et 800 les années suivantes.