Pour la première fois, les trois opérateurs de téléphonie retenus pour le déploiement de la technologie 4G sur la bande 800 MHz vont procéder à des tests communs à Saint-Etienne. Une expérimentation qui permettra de déterminer s'il existe des interférences avec la TNT, susceptibles de brouiller la réception de la télévision.
Un pas important dans le déploiement de la nouvelle technologie de téléphonie 4G (très haut débit) est en passe d'être franchi. "Le chantier était bloqué depuis six mois, il n'y avait pas d'accord sur les expérimentations. Lors des discussions à Bercy avec les opérateurs la semaine dernière, ce blocage a été levé et les opérateurs sont tombés d'accord pour lancer une expérimentation commune à Saint-Etienne", a annoncé ce lundi à l'AFP, Fleur Pellerin, la ministre déléguée chargée de l'Économie numérique.
Depuis 2011 et l'attribution de premiers lots de fréquences sur la bande 2,6 GHz à Free, Bouygues Telecom, Orange et SFR, les opérateurs avaient commencé à effectuer, chacun de leur côté, des tests 4G à Marseille (Orange sur 2000 personnes, SFR au cours d'un projet pilote) ou encore à Lyon (Bouygues Telecom). En décembre dernier, après un nouveau tour de table (l'utilisation des fréquences s'achètent), Bouygues Telecom, Orange et SFR - et non Free, dont l'offre n'avait pas été retenue par l'Arcep - se sont vus attribuer chacun un lot de fréquences sur la bande 800 Mhz.
4G vs TNT
L'objectif de cette nouvelle phase de test grandeur nature par l'ensemble des opérateurs présents sur cette bande est de déterminer dans quelle mesure certaines fréquences interfèrent avec celles, proches, utilisées par la télévision numérique terrestre (TNT). Pas question en effet que le téléphone vienne brouiller les écrans de télévision ! Le CSA, dans sa lettre de mars 2012 , se dit d'ailleurs "vigilant", sur ce sujet. Une première expérimentation à petite échelle à Laval fin 2011, avait fait l'objet d'un premier rapport technique par l'Agence Nationale des Fréquences, chargée de contrôler les installations. Mais rien n'avait filtré officiellement, certains medias, dont Les Echos, parlant néanmoins "d'un nombre de perturbations de réception de la TNT plus important que prévu".
Les premiers tests à Saint-Étienne devraient commencer en septembre. Du côté de la mairie, l'on se félicite de ce choix, qui permettra à la ville, au-delà du test, "d'être la première offrant cette nouvelle technologie et les services associés sur cette fréquence".