FINANCES. La ministre de la Culture a fait une nouvelle proposition pour sauvegarder le patrimoine français. Un amendement sera bientôt déposé en ce sens.

Trois cents millions d'euros. C'est le budget qui pourrait être débloqué pour sauvegarder le patrimoine, dans un état "alarmant". La ministre de la Culture, Rachida Dati, a fait cette proposition lors de son audition devant la commission de la culture du Sénat le 5 novembre 2024. Un amendement gouvernemental qui propose une rallonge budgétaire pour le patrimoine va ainsi être discuté devant cette commission le 13 novembre prochain.

 

Cette enveloppe s'ajouterait aux 4,45 milliards d'euros du budget culture imaginé dans le projet de loi de finances. Elle pourrait permettre de sauvegarder une partie du patrimoine français. Vingt pour cent des 45.000 monuments historiques sont en "mauvais état", a pointé la ministre, et 5% d'entre eux sont en "péril et risquent de disparaître".

 

Zoom sur cette aide

 

"Très concrètement, cet amendement permettra un effort supplémentaire de 55 millions d'euros pour les monuments historiques en régions", a affirmé Rachida Dati. L'actuelle maire du VIIe arrondissement de Paris a précisé que cette aide pourrait par exemple servir à la tour Saint-Nicolas de La Rochelle, en très mauvais état.

 

L'amendement pourrait aussi permettre de libérer une aide de "23 millions d'euros pour les musées dans les territoires, avec une attention spécifique pour les petits musées dans la ruralité", ainsi qu'à "d'autres équipements en régions, comme les centres de conservation et d'étude archéologiques". "Une attention particulière" sera portée "pour les besoins les plus impérieux de nos grands établissements", tels que le Centre Pompidou à Paris, les Château et domaine de Versailles, Fontainebleau et Chambord.

 

L'audition de la ministre a été l'occasion pour elle de rappeler son idée de faire payer l'entrée de Notre-Dame de Paris. La réouverture de la cathédrale, prévue en décembre prochain, devrait attirer "14 à 15 millions" de visiteurs. D'après la politique, cette tarification pourrait rapporter 75 millions d'euros, qui servirait à "financer la restauration du patrimoine religieux en régions". "Si le diocèse [de Paris] est d'accord", l'argent serait récolté par le Centre des monuments nationaux et serait reversé au diocèse et aux territoires, "sans toucher à la loi de 1905" de séparation de l'Église et de l'État.

 

 

 

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