Trois collectivités françaises dans le top 100 des villes où construire coûte le plus cher

 

En France, un développement inégal selon les secteurs

 

L'évolution des trois villes dans le top 100 s'explique en grande partie par l'inflation et la hausse des taux d'intérêts, qui continuent de perturber le marché de la construction. Cette situation a surtout impacté l'immobilier, qui a subi une baisse de 50% des montants d'acquisition.

 

A l'inverse, certaines activités comme l'hôtellerie, la logistique ou encore les énergies renouvelables ont connu une certaine croissance. Le rapport souligne notamment le fort développement des data centers : "[Ils] représentent une typologie d'actif qui fait office d'exception dans un marché immobilier en crise. La demande est telle qu'il est difficile de suivre la cadence, sans oublier que ce sont des projets longs, complexes et difficiles techniquement", a déclaré Hassen Naifer, senior cost manager chez Arcadis.

 

Industrialiser pour mieux se relever

 

Les perspectives pour les mois à venir ne sont pas particulièrement réjouissantes. Bien qu'Arcadis anticipe une stabilisation des coûts de construction et une baisse des taux d'intérêts au second semestre 2024, les acteurs du secteur devront toujours faire face à une pénurie de main d'œuvre et au ralentissement général de l'économie française (l'OCDE prévoit 0,8% de croissance en 2024).

 

 

Pour pallier la situation, Arcadis préconise le développement de l'automatisation et de la standardisation dans l'ensemble du secteur. Cela devrait permettre de gagner en productivité et par la même occasion de sécuriser les investissements. "L'industrialisation des tâches et des métiers sera déterminante pour faire face aux risques !" a ainsi affirmé Hassen Naifer.