Le gouvernement britannique de David Cameron a approuvé, ce 10 janvier 2011, la construction d'une ligne ferroviaire à grande vitesse entre Londres et le nord du pays. Elle devrait relier la capitale au nord du pays (Birmingham, Manchester et Leeds). Un investissement de 40 milliards d'euros destiné à combler le retard du pays dans le domaine des infrastructures mais qui ne fait pas l'unanimité.
C'est la ministre des Transports, Justine Greening, qui a annoncé la future construction d'une ligne à grande vitesse devant relier Londres à Birmingham. Prête en 2026, « HS2 » (High Speed 2 puisque « HS1 » est la ligne empruntée par l'Eurostar depuis 2007) permettra de réduire à 50 minutes le temps de trajet entre les deux plus importantes villes du pays, distantes de 170 kilomètres (1h30 de trajet actuellement). Dans un deuxième temps, vers 2032, des prolongements de ligne entreraient en service vers Manchester-Liverpool et Leeds-Sheffield (ramenant les temps de trajet de 2h20 à 1h20). Puis, dans un avenir encore plus lointain, l'Ecosse serait concernée avec l'arrivée de cette LGV à Glasgow (3e ville de tout le pays) et Edinbourg.
Outre des préoccupations environnementales et économiques soulevées par des collectifs de riverains ou des députés conservateurs, la rentabilité même du projet est mise en question : le gain de quelques dizaines de minutes sur un trajet de train de 2 heures serait-il si crucial ? Le gouvernement promet pour sa part des retombées de 60 milliards d'euros pour l'économie sur… 60 ans. Reste que le réseau ferroviaire actuel du pays est ancien, presque saturé et que la construction d'une telle ligne constituerait « une première depuis l'ère victorienne », souligne Justine Greening.