POLITIQUE DE LA VILLE. En déplacement à Châtellerault (Vienne), le ministre de la Cohésion des territoires a révélé la liste des villes moyennes retenues pour bénéficier du plan de revitalisation "Action cœur de ville". Ce programme, qui s'étalera jusqu'en 2022, mobilisera 5 Mrds € pour ramener habitants et commerces dans des quartiers désertés.
Qu'ont en commun Douai, Lorient, Troyes, Colmar et Mont-de-Marsan ? Une population de ville moyenne, comprise entre 30.000 et 70.000 habitants, mais surtout un centre-ville qui se meurt. C'est pourquoi elles font partie de la liste des 222 villes qui bénéficieront du plan gouvernemental de revitalisation nommé "Action cœur de ville". Annoncé au mois de décembre 2017, il doit permettre de mobiliser 5 Mrds € sur cinq ans, afin de ramener habitants et commerces dans les centres-villes. Ces fonds proviendront principalement d'Action Logement (1,5 Mrd €), de l'Agence nationale de l'habitat (1,2 Mrd €), de la Caisse des Dépôts (1 Mrd €).
Améliorer les conditions de vie des habitants
La liste de toutes les municipalités retenues a été révélée par Jacques Mézard, ce 27 mars 2018, qui a fait savoir qu'elles devraient engager prochainement une "phase de préparation" pour des projets de revitalisation. Le plan, d'ampleur nationale, vise à acquérir et réhabiliter des logements afin d'améliorer leur efficacité énergétique et d'améliorer leur confort. Il s'occupera également de "développer une nouvelle offre commerciale en centre-ville" et "rééquilibrer les conditions d'implantation avec la périphérie", indique le ministre de la Cohésion des territoires. Les commerçants seront accompagnés dans la transition numérique tandis que leur démarche d'implantation sera simplifiée.
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Le but sera de "conforter le rôle de ces villes comme moteur de développement du territoire à une échelle régionale, en complément des métropoles". La maire de Beauvais, Caroline Cayeux, qui préside l'association Villes de France et se félicite des annonces, rappelle de son côté "le rôle charnière des villes moyennes" qui agissent comme "lien entre les métropoles et la ruralité". Ces villes-moyennes, qui concentrent tout de même le quart de la population et de l'activité française, sont confrontées à des difficultés sociales.