Environ 12% des constructions de la ville historique de Lorca, au sud-est de l'Espagne, ont été gravement endommagées par le séisme de mercredi dernier et sont strictement interdites d'accès. Le tremblement de terre a fait neuf morts.
9 morts, 293 blessés, à peine 60% des immeubles habitables et des milliers de sans-abri : c'est le bilan du séisme qui a touché la ville de Lorca, au sud-est de l'Espagne. De 7.500 à 11.000 habitants de Lorca demeureraient sans abri à court et moyen terme, pour le moment un «village de toile» a été installé jeudi dernier dans la cité pour héberger les habitants privés de toit.
Ce séisme, le plus meurtrier en Espagne depuis 1956, a détruit des façades anciennes, des corniches, et le clocher de l'église San Diego, datant du XVIIe siècle. Quelques bâtiments modernes se sont effondrés et de nombreux édifices se sont fissurés ou ont subi des dégâts dans leurs fondations. Quelque 12% des constructions de la ville historique espagnole ont été sévèrement endommagées par le séisme de mercredi, selon un bilan provisoire diffusé sur le site internet de l'autorité régionale. Selon cette évaluation, 60% des immeubles sont habitables, ce qu'atteste à l'entrée une marque de peinture verte, 28% signalés par une marque jaune nécessitent une importante restauration et seul un accès momentané y est autorisé, et pour finir, 12% estampillés de rouge ou de noir souffrent de dommages structurels pouvant entraîner une éventuelle démolition et leur accès est prohibé. Les dégâts ne signifient «pas nécessairement» que ces édifices devront être détruits, mais qu'ils devront être «restaurés ou consolidés», a souligné l'autorité régionale de Murcie au terme d'une inspection réalisée par des techniciens spécialisés.
Une catastrophe annoncée
Le séisme de Lorca est survenu dans l'une des régions de la péninsule ibérique où le risque sismique est le plus élevé, sur la faille Alhama de Murcia. En outre, le 28 février, le président du collège des géologues espagnols, Luis Suarez, avait prévenu qu'un tremblement de terre destructeur risquait de survenir «dans un avenir pas très éloigné» dans cette région.