Alors que la ministre de la Ville détaillera la liste des 1.300 "quartiers prioritaires", ce mardi 17 juin, la liste des 200 quartiers difficiles prévue dans le cadre de la seconde étape de rénovation urbaine sera arrêtée à l'automne prochain, a annoncé l'ANRU, chargée de ces opérations.
La ministre de la Ville, Najat Vallaud-Belkacem, donnera la liste des 1.300 "quartiers prioritaires", mardi 17 juin, en ouverture des Journées nationales d'échanges de la rénovation urbaine. "Ces 1.300 quartiers concerneront 700 communes et se substitueront aux 2.500 quartiers en Contrat urbain de cohésion sociale (Cucs) qui englobaient jusqu'à maintenant 900 communes", nous avait souligné au mois de novembre 2013 le ministère de la Ville. Parmi ces 1.300 quartiers prioritaires, 200 quartiers feront partie de la seconde phase de rénovation urbaine.
Un budget de 5 milliards d'euros pour les 200 quartiers difficiles
En effet, depuis l'adoption de la loi de programmation pour la Ville et la cohésion urbaine en février dernier, le principe d'un Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) inscrit dans le texte est bien engagé. Cette nouvelle étape de rénovation urbaine bénéficiera d'un budget de 5 milliards d'euros (Ndlr : contre 12 milliards d'euros de subventions entre 2003 et 2013), a confirmé l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), jeudi 12 juin.
Cibler les dysfonctionnements urbains les plus importants
Objectif : se concentrer sur les quartiers présentant "les dysfonctionnements urbains les plus importants". Parmi les territoires les plus pauvres, il faut localiser ceux "où il y a une souffrance due à une infrastructure en mauvais état", a complété Pierre Sallenave, directeur général de l'ANRU. Il a cité notamment les exemples de La Courneuve (Seine Saint Denis) ou du quartier du Val Fourré, à Mantes la Jolie (78), où "on n'a pas fini le travail".
Par ailleurs, les techniciens de l'Anru, en lien avec les élus des collectivités, établissent à l'heure actuelle un diagnostic pour livrer en septembre prochain la liste de 200 quartiers au ministère de la Ville Najat Vallaud-Belkacem, qui prendra la décision finale.
Les responsables de l'Anru ont reçu de nombreuses candidatures de la part des élus, mais n'ont pas voulu définir un nombre de prétendants à ce programme. "S'il y a 500 candidats, c'est sûr qu'il faudra en refuser", a commenté le sénateur socialiste Michel Delebarre, président de l'Anru. Par ailleurs, les premières conventions pluriannuelles pourraient être signées fin 2015, conclut l'organisme.
Pour rappel : le premier programme de rénovation urbaine avait été lancé en 2003 par Jean-Louis Borloo, alors ministre de la Cohésion sociale.