Alors que le maire de Nanterre, Patrick Jarry, a demandé ce jeudi « la dissolution » de l'Etablissement public d'aménagement de La Défense-Seine-Arche (Epadesa) à la suite de la publication du pré-rapport de la Cour des Comptes dans Le Monde, la ministre de tutelle Cécile Duflot souhaite que l'établissement devienne « un aménageur durable ». Détails.
« Pour un changement en profondeur du développement de l'Ouest parisien, j'appelle à la dissolution de l'Epadesa », a réclamé le jeudi 18 octobre le maire de Nanterre Patrick Jarry. Dans un communiqué, l'élu communiste estime que le modèle économique de l'établissement public est « à bout de souffle ».
« Alors qu'actuellement 400.000 m² de bureaux nouveaux sont en cours de construction, les droits à construire tirés de ces opérations ne suffiront pas. En effet, les charges foncières sont revues à la baisse pour attirer les investisseurs, à tel point que certaines tours pourraient ne rien rapporter à l'instar du projet de la tour Phare », explique le maire de Nanterre, dont une partie du territoire fait partie du périmètre d'opération de l'Epadesa.
Pour l'élu, le Gouvernement doit « faire preuve de courage » pour insuffler un projet « solidaire et durable » à l'Etablissement public d'aménagement de la Défense Seine-Arche sous tutelle de l'Etat.
Lors du conseil d'administration de l'établissement, la ministre de tutelle Cécile Duflot a déclaré via un texte lu par le préfet des Hauts-de-Seine que l'action de l'Epadesa « doit s'inscrire dans un aménagement concerté avec les communes et leurs groupements, dans le respect des prérogatives de chacun mais au service d'un projet commun ».
Rendre public le rapport le rapport de l'IGF et de la Cour des comptes
D'après la ministre, la contribution des collectivités n'est « pas à la hauteur des enjeux financiers liés à la gestion de l'Epadesa » et le gouvernement souhaite donc réfléchir « à une évolution de cette situation ».Par ailleurs, Cécile Duflot s'est engagée à rendre publics les deux rapports sur la gestion de l'Epadesa: celui réalisé notamment par l'Inspection général des finances (IGF), terminé en juin, et celui de la Cour des comptes, actuellement en phase contradictoire.