Très utilisée, la toile Polyester enduit PVC couvre de nombreux domaines : sports et loisirs - (couverture de tennis par exemple) ; aménagements urbains (musée) ; aménagements industriels et commerciaux (parking) ; protection (chantier). Attention, "il ne s'agit pas de confondre la membrane architecturale avec la bâche notamment utilisée lors d'événements. Nous parlons ici d'un matériau de construction. L'architecture textile, c'est du bâtiment !", tient à préciser Olivier Dufour, président d'Esmery Caron.
Les 5 étapes d'élaboration de la toile Polyester enduit PVC
Alors comment obtient-on cette matière ? Etape préalable : la matière première. Ils 'agit tout simplement de granules de polyester, "qui s'achètent un peu partout dans le monde", précise Françoise Fournier, responsable architecture du groupe Serge Ferrari, fabricant de membranes. Ensuite, on les met dans une cuve qui combine mouvement et chaleur pour créer une pâte. Phase suivante : extrusion des filaments mêlés entre eux pour dégager des fils polyester (PET), haute ténacité. Avec ces fils, c'est la partie tissage qui démarre : "On croise alors les fils entre eux de manière longitudinale et transversale. C'est un peu notre métier d'origine, nous somme basés dans la région de Tarare, ville de la soie", raconte Françoise Fournier. A partir de là, on obtient ce qu'on appelle le support.
En parallèle, on fera du plastisol. Les chimistes créeront le "PVC plastifié" en mélangeant plusieurs éléments : une sorte de farine blanche pour le PVC, une huile plastifiante, un additif pour la couleur, un stabilisant, du fongicide etc. Dernière étape : l'enduction. Le support sera recouvert à la racle à l'envers et l'endroit par le plastisol pour former la composite après cuisson. Durant cette phase, la toile est sous tension en chaîne (longitudinale) et en trame (transversale) pour assurer la stabilité lors de l'enduction. Dernière touche, le traitement de surface (vernis) qui permet d'ajouter des fonctionnalités : résistance à l'encrassement, facilité de nettoyage, la thermique, traitement Low E (faible émissivité), etc. Une fois le vernis posé, la tension est relâchée. A noter que certains produits peuvent être recyclés en fin de vie.
Le nettoyage et l'entretien
Concernant l'entretien, il faut simplement brosser avec un balai : "L'enduction protège des agressions extérieures. Mais il faut néanmoins entretenir le produit. Attention, il ne faut pas utiliser le jet d'eau car il enlèverait l'enduit", indique Olivier Dufour, président d'Esmery Caron. Si on utilise un vernis sophistiqué, il faut compter un nettoyage tous les trois ans, sinon tous les ans. "Les bateaux de croisière qui disposent de membranes entretiennent leurs membranes plusieurs fois par an. Par contre, les bâtiments publics sont bien souvent négligés", déplore Françoise Fournier de chez Ferrari.
Découvrez en page 4 la conception et la pose
Poids : 1 à 1,5 kg/m2
Durée de vie : 15 - 20 ans
Rouleau de membrane : 1 à 2,60 mètres de large - longueur : 50 à 600 mètres. En m2 : 1.600
Prix : pour des ouvrages dit" haute couture" (exemple : stade de Marcoussis) : 400 à 500 euros/m2. Pour des réalisations dites de "prêt-à-porter" (couverture de tennis) : 200 à 300 euros/m2.
Grandeur : Des panneaux pouvant aller à 2.000 m2 pour une tribune de stade. Sur le marché de la structure gonflable, on parle de plusieurs milliers de mètres carrés. Ferrari affiche un record pour une structure gonflable pour du foot intérieur en Finlande avec 17.000 m2 pour une seule pièce !