Le découpage du territoire français (y compris Outre-mer) en zones à risque plus ou moins élevé permet de s'accorder avec les principes de dimensionnement de l'Eurocode 8. Il concerne 60 % des communes françaises. Le paramètre retenu pour décrire l'aléa sismique est une accélération du sol "au rocher", le socle rocheux étant pris comme référence. En tout, cinq zones différentes ont été définies, de la zone 1 à très faible sismicité - qui concerne les bassins sédimentaires, parisien ou aquitain - à la zone 4 de sismicité moyenne (massifs alpin et pyrénéen, fossé rhénan. La zone 5, à sismicité forte recouvre deux îles des Antilles, la Martinique et la Guadeloupe. La zone 1 n'induit aucune prescription particulière pour les bâtiments classiques. Les quatre autres zones, en revanche, entraînent une nécessaire adaptation des modes constructifs.
Il est établi que la nature locale du sol, c'est-à-dire les dizaines de mètres les plus en surface, influence fortement les sollicitations rencontrées par les bâtiments. L'Eurocode 8 distingue cinq catégories de sol, du plus dur au plus mou, pour lesquelles sont définis des coefficients traduisant "l'amplification de la sollicitation sismique". En clair, un sol rocheux ne transmettra l'onde sismique qu'une fois alors qu'un sol moins rigide augmentera les effets destructeurs.