L’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid a présenté lundi son projet pour le nouveau musée d'archéologie et d’art contemporain de Cagliari, au sud de la Sardaigne (Italie). Les volumes organiques, inspirés de concrétions coralliennes, reconfigurent le front de mer.
Un mois tout juste après avoir été désignée lauréate du concours international «Betile», l’architecte londonienne Zaha Hadid était invitée à Cagliari par Renato Soru, le président de la région Sardaigne (Italie), afin d’y présenter son projet de musée d’arts nuragique et contemporain.
Le jury du concours, présidé par l'architecte italien Stefano Boeri, a salué «l’extraordinaire sensibilité contextuelle du nouvel organisme architectural qui, se comportant comme une "concrétion corallienne", favorise, recoud et reconfigure un pan entier du front de mer de Sant’Elia». Explication par l’auteur, Zaha Hadid : «La structure de l’édifice, tel un massif corallien, s’assimile tantôt au terrain, créant un nouveau paysage ; tantôt acquière une massivité, qui la définie en tant qu’architecture. Une architecture creuse à l’intérieur, dure et poreuse à l’extérieur. Plus précisément, les cavités articulent le volume en une succession d’espaces ouverts pour les expositions de sculptures contemporaines. Alors que les façades revêtues de panneaux en béton armé de fibres de verre protègent ou dévoilent les objets archéologiques. L’édifice partage la dimension publique avec la ville, en interconnectant les parcours des visiteurs et des habitants. Il sert également de signal dans le paysage lorsque les touristes arrivent par la mer.»
Exposition des finalistes
Les habitants du quartier de Sant’Elia, où sera construit le musée, peuvent juger jusqu’au 10 décembre de la qualité, de l’originalité et de l’innovation du projet de Zaha Hadid. Une exposition de maquettes et de plans vient de s’ouvrir au Lazzaretto. Elle présente également les propositions des autres architectes finalistes : Massimiliano Fuksas (Italie), Herzog et de Meuron (Suisse), Gonçalo Nuno Pinheiro de Sousa Byrne (Portugal), mais aussi les équipes d’Archea, Francesco Garofalo, Giampiero Lagnese, Mutti et OBR (Italie). Un seul projet manque à l'appel : celui du Français Jean Nouvel, qui n’aurait pas réussi à respecter les conditions de présentation des travaux avant la clôture du concours.
Travaux en cours
Les travaux du musée «Betile» devraient démarrer début 2008. Mais la Région Sardaigne a bien d’autres projets en cours, avec de nombreux architectes de renom : le duo suisse Herzog et de Meuron travaille à la réhabilitation des minières de Monteponi dans le Sulcis, le Hollandais Rem Koolhaas est en train de démarrer un projet de réhabilitation du quartier populaire de Sant’Elia à Cagliari, l’Espagnol Rafael Moneo a été chargé d’un projet pour le nouveau siège de la Région, le Japonais Kengo Kuma planche sur un golf à Villasimius et enfin les architectes brésiliens Paulo Mendez da Rocha et Oscar Niemeyer élaborent actuellement de nouvelles facultés pour l'Université de Cagliari. Tous ces concepteurs auront bientôt des locaux à leur disposition dans l’ancienne manufacture des tabacs de Cagliari, construction récemment acquise par la Région afin d’y créer le premier Bureau d’architecture publique («Ufficio di architettura pubblica») d’Italie.
Le jury du concours, présidé par l'architecte italien Stefano Boeri, a salué «l’extraordinaire sensibilité contextuelle du nouvel organisme architectural qui, se comportant comme une "concrétion corallienne", favorise, recoud et reconfigure un pan entier du front de mer de Sant’Elia». Explication par l’auteur, Zaha Hadid : «La structure de l’édifice, tel un massif corallien, s’assimile tantôt au terrain, créant un nouveau paysage ; tantôt acquière une massivité, qui la définie en tant qu’architecture. Une architecture creuse à l’intérieur, dure et poreuse à l’extérieur. Plus précisément, les cavités articulent le volume en une succession d’espaces ouverts pour les expositions de sculptures contemporaines. Alors que les façades revêtues de panneaux en béton armé de fibres de verre protègent ou dévoilent les objets archéologiques. L’édifice partage la dimension publique avec la ville, en interconnectant les parcours des visiteurs et des habitants. Il sert également de signal dans le paysage lorsque les touristes arrivent par la mer.»
Exposition des finalistes
Les habitants du quartier de Sant’Elia, où sera construit le musée, peuvent juger jusqu’au 10 décembre de la qualité, de l’originalité et de l’innovation du projet de Zaha Hadid. Une exposition de maquettes et de plans vient de s’ouvrir au Lazzaretto. Elle présente également les propositions des autres architectes finalistes : Massimiliano Fuksas (Italie), Herzog et de Meuron (Suisse), Gonçalo Nuno Pinheiro de Sousa Byrne (Portugal), mais aussi les équipes d’Archea, Francesco Garofalo, Giampiero Lagnese, Mutti et OBR (Italie). Un seul projet manque à l'appel : celui du Français Jean Nouvel, qui n’aurait pas réussi à respecter les conditions de présentation des travaux avant la clôture du concours.
Travaux en cours
Les travaux du musée «Betile» devraient démarrer début 2008. Mais la Région Sardaigne a bien d’autres projets en cours, avec de nombreux architectes de renom : le duo suisse Herzog et de Meuron travaille à la réhabilitation des minières de Monteponi dans le Sulcis, le Hollandais Rem Koolhaas est en train de démarrer un projet de réhabilitation du quartier populaire de Sant’Elia à Cagliari, l’Espagnol Rafael Moneo a été chargé d’un projet pour le nouveau siège de la Région, le Japonais Kengo Kuma planche sur un golf à Villasimius et enfin les architectes brésiliens Paulo Mendez da Rocha et Oscar Niemeyer élaborent actuellement de nouvelles facultés pour l'Université de Cagliari. Tous ces concepteurs auront bientôt des locaux à leur disposition dans l’ancienne manufacture des tabacs de Cagliari, construction récemment acquise par la Région afin d’y créer le premier Bureau d’architecture publique («Ufficio di architettura pubblica») d’Italie.
