L'organisation écologiste affirme qu'un développement du littoral mieux géré aurait pu limiter l'impact des tsunamis dévastateurs de l'Océan indien.

"Des écosystèmes sains peuvent sauver des vies", a souligné Isabelle Louis, directrice du WWF pour la région Asie-Pacifique.
"Les lieux qui possédaient des récifs de corail et des mangroves intacts, qui agissent comme pare-chocs naturels, ont été moins lourdement atteints par le tsunami que ceux où les récifs et mangroves avaient été arrachés et remplacés par des fermes à crevettes et des hôtels de front de mer mal planifiés", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Pour la reconstruction, le WWF préconise une planification du littoral tenant compte des critères environnementaux, en excluant par exemple les constructions à l'intérieur d'une zone de sécurité délimitée par le niveau de la marée haute.

Le WWF recommande de miser sur "les mécanismes de défense naturelle" en s'assurant que les récifs de corail, mangroves, marécages et forêts, qui amortissent l'impact des vagues géantes, soient restaurés ou protégés.

Cet appel survient alors que s'est ouvert lundi aux Iles Maurices, une conférence des Nations unies sur les petites îles, qui inclut les Maldives, l'un des pays touchés par la catastrophe de l'Océan indien.

Les dommages créés par le tsunami auraient pu être pires encore aux Maldives si les efforts du gouvernement en matière de protection des récifs de corail qui protègent les îles "n'avaient pas été aussi assidus", selon le WWF.
Le gouvernement du Sri Lanka a indiqué la semaine passée qu'il édicterait des lois strictes en matière de reconstruction de son littoral pour éviter des catastrophes futures.
Ces mesures incluront une interdiction de construire de nouveaux hôtels touristiques sur le front de mer. Il s'agit aussi de mettre un frein à la construction de cabanes et d'habitations qui avaient poussé comme des champignons sur les plages de palmiers, ont souligné des responsables.

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