Si la décision n'est pas tranchée, elle est envisagée par Wolseley qui pourrait sérieusement cesser ses activités françaises. Si toute fermeture de sites y est clairement écartée, le groupe reconnaît que le marché est resté difficile en Europe continentale.
La situation est difficile et Wolseley ne le cache pas. Le groupe britannique est d'ailleurs en train de travailler sur plusieurs options stratégiques concernant ses activités françaises.
A l'étude : un partenariat, un rapprochement mais aussi une cession. En effet, le groupe a indiqué qu'il n'avait pas encore fixé de date butoir ni pris de décisions définitives. «Nous avons décidé d'explorer des options stratégiques concernant l'avenir de nos activités en France», indique le spécialiste de la distribution de matériaux de construction, de bois et de canalisations dans un communiqué. Et John Martin, directeur financier du Groupe de préciser, dans les colonnes des Echos qu'il est « inconcevable » de fermer les activités françaises. « Sur la plupart de nos marchés, nous sommes leaders ou presque. [En France], nous sommes bien plus petit et il n'y a pas de perspectives réalistes de devenir leader. En outre, la rentabilité en France est inférieure à celle du reste du groupe. Cela a été le cas depuis de nombreuses années et cela ne rend pas très confiant pour investir dans ce pays », a-t-il ajouté. Enfin, un processus de consultation des employés sera engagé dans le pays.
Impact de la faiblesse des marchés européens
Cette situation résulte d'un contexte économique difficile, notamment en Europe continentale mais aussi au Danemark. Sur l'année achevée au 31 juillet, ces activités ont généré 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires. En France, le groupe dispose de 5.420 salariés, 284 points de vente et 38 sites de productions et s'est imposé comme importateur et transformateur de bois.
Pour rappel, Wolseley a acquis en 2003 la société PBM (Pinault Bois & Matériaux) - aujourd'hui Réseau Pro - qu'il avait rapprochée en 2006 de l'activité Brossette pour créer Wolseley France. En 2011, Wolseley avait cédé Brossette à Saint-Gobain pour des raisons stratégiques et financières.