Le groupe de matériaux de construction Wolseley n'a pas encore trouvé de solution pour la cession de ses activités françaises, où le marché de la construction est en berne. Une épine dans le pied de l'entreprise britannique qui annonce, dans le même temps, enregistrer une perte nette de 80 millions d'euros sur les six derniers mois.
Depuis l'annonce de son retrait du marché français en janvier 2015, et de la mise en vente de ses activités dans le pays, Wolseley n'a pas encore trouvé de solution. Propriétaire des enseignes Réseau Pro et Panofrance, le groupe britannique mène toujours "un processus de vente" de ses filiales françaises, à cause d'un marché local de la construction en berne. Pourtant, ces activités ont tout de même généré un chiffre d'affaires de plus de 786 M€ sur le dernier exercice décalé (entre juillet 2013 et juillet 2014), ainsi qu'un bénéfice opérationnel de 9,5 M€.
Progression du CA, mais chute du bénéfice
Mais, en raison d'une dépréciation de ses actifs en liaison avec une acquisition réalisée en 2006 en Scandinavie, l'entreprise anglaise fait état d'une perte nette de 79 M€ pour l'ensemble de ses activités mondiales, sur le premier semestre de l'exercice 2014-2015 (période qui s'est achevée le 31 janvier dernier). Le bénéfice opérationnel plonge donc, divisé par trois, à 165 M€. Toutefois, le chiffre d'affaires global de Wolseley progresse fortement (+6,2 %) à 8,78 Mrds €. Le distributeur de matériaux de construction explique avoir "réalisé une bonne performance sur fond de conditions de marché correctes aux Etats-Unis, et malgré des conditions difficiles en Europe". Il souligne avoir augmenté sa part de marché dans toutes ses principales activités et entend maintenir une croissance de son CA à 6 % sur la deuxième moitié de son exercice décalé.
Grand Témoin : Frédéric Gardès, P-dg du groupe Colas
