Le groupe britannique Wolseley, distributeur de matériaux de construction, a annoncé qu'il céderait ou fermerait des magasins déficitaires en France afin de recentrer ses activités. Il conserverait 144 points de vente pour ses activités Bois et Matériaux.
Suite à sa réorganisation interne en deux divisions distinctes, "Bois & Matériaux" d'un côté, et "Importation & Solutions bois" de l'autre, cette seconde branche étant rattachée à l'entité Europe centrale du groupe, Wolseley a annoncé la fermeture et la cession de magasins en France. Car le spécialiste de la distribution de matériaux de construction, de bois et de canalisations a souffert de la crise du bâtiment dans le pays qui représentait 8 % de son chiffre d'affaires. Le bénéfice net de Wolseley a chuté au cours du dernier exercice, s'établissant à 160 M€ (-23 %), en raison des difficultés rencontrées en Europe continentale.
"Vends 88 magasins et 15 points de vente spécialisés"
La filiale française employait jusqu'à présent 5.300 personnes, dont 1.400 pourraient être affectées par le plan annoncé. Wolseley indique notamment être entré en pourparlers avec Chausson Matériaux pour la cession de pas moins de 88 agences "Réseau Pro" situées dans la zone méridionale du pays (900 postes pour un CA généré de 287 M€). La transaction se montera à environ 43 M€ en obligations convertibles en actions en 2021. Le groupe britannique prévoit aussi la fermeture de 24 magasins qui affichent des pertes, et la mise en vente de 15 points de vente spécialisés des enseignes "Cardor" (carrelage) et "Coverpro" (couverture). Les ventes cumulées de ces 39 magasins se sont montées à 152 M€ en 2012.
A l'issue de ces opérations, Wolseley conservera tout de même 144 points de vente dans l'Hexagone pour l'activité "Bois & Matériaux" et "Panofrance" poursuivra son activité au niveau national (CA 2012 égal à 780 M€). L'enseigne "Réseau Pro" ne restera implantée que dans la zone septentrionale du pays : "Nous pensons que ce plan peut créer un acteur régional solide dans la partie nord de la France, avec une offre plus alléchante pour nos clients, une réduction des coûts et une structure d'organisation efficace", selon Ian Meakins, le directeur général du groupe. Le projet adaptera également la taille des équipes support de Paris et de Rennes au nouveau périmètre, plus restreint, de l'offre.
D'après l'AFP, 250 emplois pourraient être supprimés entre les fermetures de magasins et le réajustement des effectifs de support. L'objectif du plan serait de ramener la rentabilité à la filiale française dont le CA dépasse les 1,5 Mrd €, mais qui affiche une perte nette de 9 M€ pour le premier semestre (en exercice décalé). Le groupe s'attend à une année 2013 difficile et à une reprise hypothétique en 2014.