Après avoir subi la crise de l'immobilier américain de plein fouet, le groupe Wolseley a annoncé des pertes abyssales pour la seconde année consécutive. Dans le même temps, il nomme un nouveau président et crée une nouvelle holding qui siègera en Suisse.
Rien ne va plus pour le groupe britannique spécialisé dans la plomberie et le chauffage, qui vient d'enregistrer une perte nette d'environ 400 millions d'euros cette année. De plus, son chiffre d'affaires s'est rétracté pour la seconde année consécutive, et baissé de 9% sur l'exercice 2009-2010 à 13.2 milliards de livres. En France, où le groupe possède l'enseigne Brossette, les résultats ont suivi le mouvement général avec une baisse du chiffre d'affaires de 11% en un an, à 1.94 milliard de livres.
Wolseley a également effectué des coupes drastiques en termes de personnel, passant de 78.200 employés en mars 2007 à 47.000 désormais. Et les perspectives annoncées par le groupe ne sont pas réjouissantes. « La demande sur nos marchés reste mitigée et, à l'horizon économique, continue d'être brouillée », a souligné le directeur général, Ian Meakins. Pour faire face à ces difficultés, Wolseley vient donc de prendre deux mesures radicales. Ainsi, Gareth Davis vient d'être nommé Président en remplacement de John Whybrow « parti à la retraite » selon un communiqué. D'autre part, une nouvelle holding a été créée, New Wolseley, qui va permettre au groupe d'avoir sa résidence fiscale en Suisse et de bénéficier d'un système d'imposition « plus compétitif ».