ÉTUDE. A l'occasion de la crise sanitaire, les artisans du bâtiment ont découvert l'intérêt, ainsi que les limites, du recours aux webinaires.
Sur la période 2020-2021, 43% des entreprises artisanales du secteur ont assisté à au moins un webinaire. Ce type de contenus a donc bénéficié de la crise sanitaire et de la numérisation des pratiques qu'elle a entraînée. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée fin 2021 auprès de 652 dirigeants d'entreprise artisanale du BTP, adhérentes de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) ou de la Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP). "L'intérêt des artisans pour ce format se confirme : 62% des participants estiment se sentir autant à l'aise en distanciel qu'en présentiel, et 52% des entreprises artisanales souhaitent poursuivre ou commencer à faire appel à cette pratique", peut-on lire dans un communiqué de presse diffusé le 7 avril 2022, cosigné par les deux entités déjà citées, ainsi que l'Organisme professionnel de prévention du BTP (OPPBTP) et l'Institut de recherche et d'innovation sur la santé et la sécurité au travail (Iris-st).
Des contenus liés à la technique
Les professionnels sondés privilégient, dans leur utilisation des webinaires, des formats de moins d'une heure, plutôt diffusés en début (9h) ou fin de journée (après 17h). Ils recherchent en premier lieu des contenus en lien avec la technique de leur métier (30%), la gestion administrative (26%), les aspects juridiques (25%) et la santé-sécurité (19%). Ils apprécient par ailleurs, dans cette pratique, le fait qu'elle permet de gagner du temps (30% des personnes sondées) et de s'épargner des frais de déplacement (26%),
Ceux qui n'ont pas assisté à ce type de réunions avancent plusieurs raisons à cela : ils préfèrent assister à des réunions en présentiel (37% des répondants), manquent de temps (33%), n'étaient pas au courant de la tenue d'un webinaire (18%), ou ne disposent pas d'une connexion internet suffisamment performante (12%). "Le distanciel est une solution pratique et utile à condition d'être limité dans sa durée et sa fréquence, car rien ne remplacera jamais la qualité des échanges en présentiel", commente Jean-Christophe Repon, président de la Capeb, cité dans le communiqué.