Pour la première fois, le prestigieux prix Pritzker a été attribué à un architecte chinois, Wang Shu. Le jury a notamment salué l'avènement et le rôle de la Chine dans le développement des futures idées architecturales. Wang Shu recevra son prix à l'occasion d'une cérémonie officielle qui aura lieu en mai prochain.
Après le portugais Eduardo Souto de Moura en 2011, c'est au tour du chinois Wang Shu de recevoir le prix Pritzker, qui honore, depuis 1979, un architecte vivant dont les constructions démontrent une combinaison de talent, de vision et d'engagement, et contribuent significativement à l'humanité et à son environnement.
Il prône ainsi une "slow build", une urbanisation qui n'oublie pas les populations et la culture dans sa course au progrès."J'étais écrivain avant de devenir architecte et l'architecture n'est qu'une part de mon travail. Pour ma part, l'humanité est plus importante que l'architecture, et l'artisanat plus important que la technologie." Cette phrase résume à elle seule la personnalité de l'architecte chinois Wang Shu.
En annonçant le lauréat 2012, le jury, composé, entre autres, de Zaha Hadid, d'Alejandro Aravena ou de Karen Stein a déclaré : « Le fait qu'un architecte chinois ait été sélectionné par le jury représente un pas significatif dans la reconnaissance du rôle que la Chine jouera dans le développement des idées architecturales. En outre, au-delà de la décennie à venir, le succès de la Chine dans l'urbanisation sera important pour la Chine et le reste du monde (…) ».
Découvrez les principales réalisations de Wang Shu en pages suivantes
Le nouveau campus de l'école Nationale des Beaux-Arts (Hangzhou, 2004)
Béton, acier et récupérations de matériaux (plus de trois millions de tuiles et de briques provenant de la destruction d'autres bâtiments à Hangzhou) pour ces constructions expérimentales, Wang Shu et ses collaborateurs ont travaillé sur l'alliance entre des artisanats locaux et des technologies contemporaines.
Une architecture chinoise contemporaine...
...mais respectueuse de son environnement et de la tradition
Musée d'Art Contemporain de Ningbo (Ningbo, 2005)
Un bâtiment de 12.000 m2 sur un terrain de 24.000 m2, alliant béton et acier, comme un manifeste d'une architecture contemporaine nouvelle pour la Chine, signé Wang Zhu et Lu Wen Yu.
Briques et bois
"Five scattered houses" (NingBo, 2005)
En utilisant des matériaux recyclables issus de la récupération et l'artisanat local, Wong Shu réussit à faire le lien entre ancien et moderne. Il réalise ainsi un nouveau type d'habitation qui n'oublie pas sa culture passée. Ecologiques dans leurs matériaux, économes en énergie et synthèses entre différentes techniques de construction, elles n'oublient pas l'esthétique. Une démarche saluée dans ces termes par l'Holcim Awards 2005 pour l'Asie Pacifique.
Ici la "Galerie"
Tea house
La "maison du thé", une des cinq maisons dispersées.
La maison de la Céramique (Jinghua, 2006)
Des lignes pures, une transparence : sur une surface de 130 m2, elle allie des matériaux traditionnels récupérés dans un bâti intégré à son environnement qui met en valeur la céramique.
Des matériaux mis en valeur
Jardin de tuiles (Venise, 2006)
Récupérées de la démolition de Hangzhou, les 66.000 tuiles ont servi à créer un « jardin » expérimental prônant le recyclage. Une installation qui fit sensation à la Biennale de Venise.
Cette installation apparaît également comme un clin d'œil quand on sait l'importance de l'évocation du jardin pour Wang shu, une évocation qui n'est jamais oubliée dans ses bâtiments.
Cette installation apparaît également comme un clin d'œil quand on sait l'importance de l'évocation du jardin pour Wang shu, une évocation qui n'est jamais oubliée dans ses bâtiments.
Logements verticaux
Vertical Courtyard Apartments - 2002-2007 - Hangzhou,China
Bibliothèque
Library of Wenzheng College - 1999-2000 - Suzhou University
Suzhou, China
Suzhou, China