Le maroquinier français Louis Vuitton a ouvert dimanche son plus grand magasin au monde, sur Omotesando, les "Champs Elysées" de Tokyo. Pour ce concept-store de 3.340 mètres carré, l'architecte Jun Aoki s'est inspiré de la fameuse malle
Conçu par l'architecte japonais Jun Aoki et aménagé par Eric Carlson et David Mac Nulty, directeurs du département architecture de Louis Vuitton, ce magasin est le quarante-quatrième de la marque au Japon, premier marché mondial du luxe, et le septième "global store" du pays présentant toute la collection de la maison.
Cinq des dix niveaux du magasin sont consacrés à la vente, auxquels s'ajoutent des espaces VIP, ou de commandes spéciales ainsi qu'une exposition de pièces du Musée Louis Vuitton d'Asnières. "La forme de tous ces espaces est un parallélépipède, rappelant la malle créée par Louis Vuitton", fondateur de la Maison en 1854, a expliqué Jun Aoki cité par l'AFP.
En effet, ce bâtiment est le point d'orgue d'une démarche esthétique innovante. Car de Nagoya à Sapporo au Japon, les dernières réalisations de Louis Vuitton tirent toutes leur architecture d'un seul élément : la malle.
Sans rien renier des normes classiques qui, depuis sa fondation en 1854, assurent la renommée mondiale de la célèbre Maison de luxe française, les architectes ont su réinterpréter cet élément signature, comme Pierre Chareau l'avait fait avant eux avec le pavé de verre à Paris rue Saint-Guillaume, Frank Lloyd Wright avec la brique à Chicago, Frank Gerhy avec le titane à Bilbao.
Le bâtiment, serti entre une église et un immeuble, développe une façade de 21 m de large. D'une hauteur de 30 m, il comporte dix étages dont deux en sous-sol. Ses 3 340 m2 se répartissent en cinq "malles" qui sont autant de volumes non seulement posés les uns sur les autres mais encore imbriqués selon un jeu d'espaces subtil et complexe. 9OO m2 y sont consacrés au magasin de vente, 34O m2 aux espaces " sur mesure " ainsi qu'aux espaces d'exposition consacrés à la présentation permanente de 25 chef-d'oeuvres du patrimoine de la Maison.
Les cinq volumes, dessinés comme autant de malles de dimensions diverses, font écho en façade aux toiles historiques qui recouvrirent les malles tout au long du développement de la Maison Louis Vuitton. Leur empilement, d'apparence aléatoire, répond en vérité à des nécessités architecturales. Par ce jeu d'imbrication, chaque niveau bénéficie de vues intérieures sur les niveaux inférieur et supérieur qui l'encadrent. Cette double hauteur ajoutée à l'interpénétration des volumes génère encore une dynamique interne à tout l'édifice.
Le magasin-phare de Louis Vuitton au Japon doit être prochainement suivi par une série d'ouvertures, à Kobe au Japon (fin novembre), à Amsterdam, Florence, Chicago, ainsi qu'à Moscou en décembre, avec un "global store" qui marquera l'entrée de la société en Russie.
La Cinquième avenue de New York, verra au printemps prochain l'ouverture d'un magasin qui détrônera celui d'Omotesando à la place de plus grand magasin du maroquinier.
Jun Aoki en bref
Né en 1956 à Yokohama au Japon, Jun Aoki a été retenu sur concours pour édifier le "global store" Louis Vuitton de Nagoya en 1999. L'année suivante, il a signé le design extérieur de la boutique Louis Vuitton de Ginza à Tokyo. Diplômé de l'université de Tokyo, il a travaillé durant sept années chez le grand architecte post-modern nippon Arata Isozaki. Il a depuis réalisé de nombreux bâtiments dont les principaux sont le Mamihara Bridge (1995), le Musée du lagon de Fukushima et la piscine qui en est proche (1997), plusieurs maisons particulières.
Cinq des dix niveaux du magasin sont consacrés à la vente, auxquels s'ajoutent des espaces VIP, ou de commandes spéciales ainsi qu'une exposition de pièces du Musée Louis Vuitton d'Asnières. "La forme de tous ces espaces est un parallélépipède, rappelant la malle créée par Louis Vuitton", fondateur de la Maison en 1854, a expliqué Jun Aoki cité par l'AFP.
En effet, ce bâtiment est le point d'orgue d'une démarche esthétique innovante. Car de Nagoya à Sapporo au Japon, les dernières réalisations de Louis Vuitton tirent toutes leur architecture d'un seul élément : la malle.
Sans rien renier des normes classiques qui, depuis sa fondation en 1854, assurent la renommée mondiale de la célèbre Maison de luxe française, les architectes ont su réinterpréter cet élément signature, comme Pierre Chareau l'avait fait avant eux avec le pavé de verre à Paris rue Saint-Guillaume, Frank Lloyd Wright avec la brique à Chicago, Frank Gerhy avec le titane à Bilbao.
Le bâtiment, serti entre une église et un immeuble, développe une façade de 21 m de large. D'une hauteur de 30 m, il comporte dix étages dont deux en sous-sol. Ses 3 340 m2 se répartissent en cinq "malles" qui sont autant de volumes non seulement posés les uns sur les autres mais encore imbriqués selon un jeu d'espaces subtil et complexe. 9OO m2 y sont consacrés au magasin de vente, 34O m2 aux espaces " sur mesure " ainsi qu'aux espaces d'exposition consacrés à la présentation permanente de 25 chef-d'oeuvres du patrimoine de la Maison.
Les cinq volumes, dessinés comme autant de malles de dimensions diverses, font écho en façade aux toiles historiques qui recouvrirent les malles tout au long du développement de la Maison Louis Vuitton. Leur empilement, d'apparence aléatoire, répond en vérité à des nécessités architecturales. Par ce jeu d'imbrication, chaque niveau bénéficie de vues intérieures sur les niveaux inférieur et supérieur qui l'encadrent. Cette double hauteur ajoutée à l'interpénétration des volumes génère encore une dynamique interne à tout l'édifice.
Le magasin-phare de Louis Vuitton au Japon doit être prochainement suivi par une série d'ouvertures, à Kobe au Japon (fin novembre), à Amsterdam, Florence, Chicago, ainsi qu'à Moscou en décembre, avec un "global store" qui marquera l'entrée de la société en Russie.
La Cinquième avenue de New York, verra au printemps prochain l'ouverture d'un magasin qui détrônera celui d'Omotesando à la place de plus grand magasin du maroquinier.
Jun Aoki en bref
Né en 1956 à Yokohama au Japon, Jun Aoki a été retenu sur concours pour édifier le "global store" Louis Vuitton de Nagoya en 1999. L'année suivante, il a signé le design extérieur de la boutique Louis Vuitton de Ginza à Tokyo. Diplômé de l'université de Tokyo, il a travaillé durant sept années chez le grand architecte post-modern nippon Arata Isozaki. Il a depuis réalisé de nombreux bâtiments dont les principaux sont le Mamihara Bridge (1995), le Musée du lagon de Fukushima et la piscine qui en est proche (1997), plusieurs maisons particulières.