Le syndicat des eaux de l'Yssandonnais en Corrèze a constaté une recrudescence des vols d'eau sur les bornes à incendie dans le département, ce que la sécheresse actuelle n'arrange pas.

Le détournement d'eau sur les bornes à incendie n'est pas sans conséquence : les "vols d'eau constituent un risque sanitaire et peuvent contaminer le réseau d'eau potable", a ainsi rappelé Virginie Livet, la directrice du syndicat des eaux de l'Yssandonnais. Ce dernier gère la consommation de 35.000 usagers sur 23 communes avec près de 1.000 km de réseau.

 

Depuis plusieurs années, le phénomène s'étend, mais rien que sur les dernières semaines, le syndicat a constaté le vandalisme de 122 bornes à incendie sur 336 sur lesquelles avaient été placées des scellés. Même si ces derniers n'ont finalement pas dissuadé assez les pompages sauvages, le déplombage, outre l'évaluation du phénomène, permet de "constituer un délit caractérisé pour effraction et vol d'eau", selon madame Rivet. Une caractérisation qui sert la plainte désormais déposée systématiquement auprès de la gendarmerie.

Les professionnels mis en cause

Pour la directrice, la sécheresse aurait eu pour effet d'accentuer les détournements, dont les auteurs seraient plutôt des professionnels qui ont les équipements nécessaires pour faire ces prises d'eau, que des agriculteurs désireux d'arroser leurs cultures, a-t-elle expliqué à l'AFP. Le président du syndicat des eaux de l'Yssandonnais a d'ailleurs tiré la sonnette d'alarme à la préfecture fin mai, dénonçant notamment des entreprises de travaux publics, coutumières de ces pratiques, selon des propos recueillis par France 3.

 

Parallèlement à la mise en place des scellés, des "bornes de puisage sécurisées et à destination des professionnels ont été installées", précise Virginie Rivet. Payantes, elles présentent ainsi une alternative légale pour les professionnels.

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