Les dirigeables ont le vent en poupe : de nombreuses sociétés dans le monde travaillent sur l'avenir de ces aéronefs, dont Voliris, une entité française qui a développé une "navette aérienne de transport automatique de containers". Découverte.
La patrie de Pilâtre de Rozier (pionnier des plus légers que l'air) et de Clément Ader (pionnier des plus lourds que l'air) se devait d'avoir sa vision du dirigeable du futur, capable d'enlever et transporter des charges lourdes et volumineuses. La société Voliris propose donc "Natac" pour "Navette aérienne de transport automatique de containers", un dirigeable à portance hybride qui combine les avantages des drones et des ballons.
Les développeurs expliquent : "L'enveloppe a une forme trilobée qui lui confère une portance aérodynamique qui s'ajoute à la portance aérostatique issue de l'utilisation du gaz contenu dans celle-ci". Ils mettent en avant la possibilité d'emporter des masses importantes à des coûts réduits : les infrastructures nécessaires au sol sont réduites, tandis que l'absence de personnel à bord et le vol automatisé, permettent d'opérer l'engin à partir d'un seul technicien au sol. D'après ses concepteurs, Natac peut soulever plus de 30 tonnes de charge utile et les livrer sur des distances de l'ordre de 500 km. Le drone-dirigeable, pour sa part, peut être livré démonté, dans le monde entier dans 10 containers. Une fois gonflé, on suspend le module nommé "CTLG" pour "Container mover & landing gear" qui permet d'arrimer la charge utile sous l'aéronef. Cet élément assure les fonctions de manutention, de train d'atterrissage et de propulsion. Il se présente sous la forme d'un fuselage bipoutre muni de deux turbopropulseurs et réalise automatiquement la préhension d'un container standard en "s'agenouillant" au-dessus d'une remorque de poids lourd.
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