Avec la hausse du prix des matières premières, les vols sont toujours aussi fréquents dans le BTP. Selon une étude, 18% des vols de métaux auraient lieu sur les chantiers. En tête de liste des matières les plus prisées, on trouve le cuivre. Détails.

Selon une étude de l'Observatoire nationale de la délinquance et de réponses pénales (ONDRP) que se sont procurés Les Echos en avant-première, le vol des métaux ne recule pas.

 

Un fléau qui s'explique, entre autres, par l'augmentation des prix des métaux qui ne cessent de s'envoler. En première ligne : le cuivre qui représente 56% des larcins. Suivent l'acier, le plomb et l'étain. Au total, la gendarmerie et la police auraient recensé 11.000 vols ou tentatives en 2011. Premières victimes de ces actes malveillants, les entreprises (32%), puis les domaines d'Etat, c'est-à-dire les installations de France Telecom, la SNCF, EDF les déchetteries (23%), les chantiers (18%), les propriétés privées (15,5%) et les entrepôts (11,5%).

 

L'étude de l'Observatoire soulève également une réalité : les entreprises ne seraient pas enclines à porter plainte, notamment en raison du peu de chance de retrouver les objets dérobés mais, également, du peu d'interpellations en la matière. Des idées appuyées par un chiffre donné par les Echos précisant qu'un cas seulement sur dix serait élucidé.

 

Des pertes chiffrées
Résultat : pour les entreprises concernées, la facture est lourde. Dans le BTP, le problème a été maintes fois pointé du doigt. Début 2011, la FFB nous indiquait que les dégâts économiques de ces vols et leurs effets collatéraux étaient estimés entre 1 et 2 milliards d'euros par an (FFB, 2008), tandis que le coût moyen unitaire de chaque vol est évalué entre 7.600 et 12.000 euros selon la SMABTP (Société Mutuelle d'Assurance du BTP). De son côté, la SNCF a enregistré 35 millions d'euros de perte et 350.000 minutes de perdues en raison de vols de câbles en 2011. Quant à EDF et ERDF, ils ont chiffré leur perte à 15 millions d'euros pour des actes commis sur les postes électriques ou parfois sur les lignes elles-mêmes.

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