L'association Qualitel et sa filiale Cerqual sont en cours d'analyse des données recueillies lors de l'étude "Vivre dans un logement BBC". Les habitants de diverses résidences basse consommation ont été interrogés sur leurs habitudes et sur la réalité, ou non, d'une diminution de la facture énergétique. Il en ressort des résultats globalement bons, mais également la nécessité d'un apprentissage pour les ménages et les professionnels.
La réduction de 50 à 70 % des consommations énergétiques des logements neufs est un objectif de la nouvelle réglementation thermique 2012. Afin d'évaluer l'impact réel de la construction et celui des habitudes de ses résidents, l'association Qualitel a lancé une étude portant sur la vie dans un logement BBC. Le rapport final ne sera rendu public qu'en janvier 2013, mais les premiers résultats donnent déjà matière à réflexion.
Le coût d'investissement des premières opérations, qui datent de la fin 2009 et du début 2010, a tendance à être plus élevé que pour celles qui répondaient à la seule RT 2005. En cause, la sur-isolation, le solaire (thermique et/ou photovoltaïque), le triple vitrage et la ventilation double-flux. Les coûts de construction (HT) s'échelonnent ainsi de 1.230 €/m² habitable à plus de 1.800 €/m² pour une opération en Île-de-France. Mais la maîtrise de ces coûts s'est améliorée dans le temps et, trois ans plus tard, il est possible de réaliser des logements BBC pour 1.100 €/m² environ. Concernant les coûts de maintenance en revanche, si l'enquête est en cours, certains professionnels estiment que l'entretien d'installations solaires thermiques tendrait à annuler les économies réalisées.
Une étude qualitative et non quantitative
L'échantillon étant de faibles dimensions (cinq résidences étudiées, trois ménages dans chaque, soit en tout 15 témoignages), l'étude sociologique sur les retours de ces premières opérations BBC est avant tout qualitative. Elle repose notamment sur la comparaison entre la consommation conventionnelle attendue et la consommation réelle des occupants des logements. Les températures externes et le comportement des habitants qui ont un impact fort sur les consommations font notamment dévier les résultats. Or, s'il est communément admis que le chiffre réel se situera toujours au-dessus du conventionnel, il arrive pourtant que certains ménages se situent en dessous de cette valeur. Certains bénéficieraient par exemple de transferts de chaleur depuis les appartements voisins. Mais la plupart des ménages présentent bien des consommations supérieures à l'attendu, parfois pour des raisons techniques mais le plus souvent à cause de comportements différents de ceux définis par la convention. Il est à noter que la consommation énergétique finale, si elle n'est pas divisée par trois ou quatre par rapport à un logement RT 2005, reste toutefois bien inférieure.
Lire la suite des premières conclusions de l'étude en page 2.