C'est dans un climat d'inquiétude que Vivendi Universal s'apprête à tourner la page Jean-Marie Messier. Outre les comptes et la solidité financière du groupe, la question du démantèlement sera probablement examinée très sérieusement par le nouveau PDG, Jean-René Fourtou.
Jean-Marie Messier, pdg de Vivendi Universal, a annoncé sa démission dans une longue interview publiée mardi par Le Figaro. "J'ai décidé de remettre mon mandat à la disposition du conseil d'administration cette semaine malgré le soutien que m'a apporté ce conseil il y a huit jours", a déclaré Messier.
Pour sa succession, la presse a évoqué les noms de Charles de Croisset, pdg de CCF (groupe HSBC), Thierry Breton, pdg de Thomson Multimédia ou encore Jean-Louis Beffa, pdg de Saint-Gobain qui aurait décliné l'offre.
Finalement, c'est probablement Jean-René Fourtou, vice-président du conseil de surveillance d'Aventis, qui devrait assure la succession de J2M durant six mois.
La succession de Jean-Marie Messier n'était pas encore définitivement réglée que Vivendi Universal a subi un véritable tir de barrage à la Bourse de Paris. Le titre a dû être réservé à la baisse à plusieurs reprises. Une chute qui aurait fait partir en fumée quelque 10 milliards d'euros de capitalisation boursière.
Pour de nombreux observateurs, l'émiettement de l'empire VU semble inéluctable."Sur Vivendi Universal, nous sommes dans un scénario où Messier s'en va et le démantèlement du groupe semble probable. Avec les cessions d'actifs attendues, il ne fait donc aucun doute que la dette sera remboursée", explique à l'AFP un spécialiste du secteur travaillant pour un courtier parisien.
A cela est venu s'ajouter un article très détaillé du journal Le Monde reprochant au groupe d'avoir voulu "enjoliver" ses résultats 2001 de 1,5 milliard d'euros en cherchant à intégrer l'impact positif de la monétisation de sa participation dans le bouquet satellitaire BSkyB auprès de banques.
Dans un environnement marqué par de multiples affaires de truquage de comptes aux Etats-Unis, ces informations sèment le trouble. "Il y a des craintes sur la gestion de Messier. On a peur que Vivendi soit le nouveau Enron", explique un trader à l'AFP.
Outre calmer les marchés, la mission du nouveau pdg sera de réconcilier américains et français au sein du conseil d'administration. Puis viendra l'inévitable question : faut-il démanteler ? Il semble que la probable nomination de Jean-René Fourtou soit déjà un début de réponse. " Tout se passe comme si Jean-René Fourtou attendait du nouveau gouvernement un poste ministériel et que,faute de maroquin, on lui ait donné Vivendi à découper " ironise un proche du dossier cité par le quotidien Libération.
Effectivement, le scénario le plus crédible serait une partition entre une partie américaine (cinéma, musique et édition) et la partie française qui pourrait être divisée entre Canal +, Cegetel et surtout Vivendi Environnement.
Joyau du groupe, le leader mondial de l'eau, de la propreté et des services énergétiques a toujours été le talon d'Achille de Jean-Marie Messier qui n'a jamais su comment composer avec les métiers historiques de la Générale des eaux.
En fait, il souhaitait certainement s'en désengager (il y a au passage logé 16,7 milliards d'euros de dettes de sa maison-mère), mais a sous-estimé le caractère politique de cette filiale dont les clients sont les collectivités locales.
Pour sa succession, la presse a évoqué les noms de Charles de Croisset, pdg de CCF (groupe HSBC), Thierry Breton, pdg de Thomson Multimédia ou encore Jean-Louis Beffa, pdg de Saint-Gobain qui aurait décliné l'offre.
Finalement, c'est probablement Jean-René Fourtou, vice-président du conseil de surveillance d'Aventis, qui devrait assure la succession de J2M durant six mois.
La succession de Jean-Marie Messier n'était pas encore définitivement réglée que Vivendi Universal a subi un véritable tir de barrage à la Bourse de Paris. Le titre a dû être réservé à la baisse à plusieurs reprises. Une chute qui aurait fait partir en fumée quelque 10 milliards d'euros de capitalisation boursière.
Pour de nombreux observateurs, l'émiettement de l'empire VU semble inéluctable."Sur Vivendi Universal, nous sommes dans un scénario où Messier s'en va et le démantèlement du groupe semble probable. Avec les cessions d'actifs attendues, il ne fait donc aucun doute que la dette sera remboursée", explique à l'AFP un spécialiste du secteur travaillant pour un courtier parisien.
A cela est venu s'ajouter un article très détaillé du journal Le Monde reprochant au groupe d'avoir voulu "enjoliver" ses résultats 2001 de 1,5 milliard d'euros en cherchant à intégrer l'impact positif de la monétisation de sa participation dans le bouquet satellitaire BSkyB auprès de banques.
Dans un environnement marqué par de multiples affaires de truquage de comptes aux Etats-Unis, ces informations sèment le trouble. "Il y a des craintes sur la gestion de Messier. On a peur que Vivendi soit le nouveau Enron", explique un trader à l'AFP.
Outre calmer les marchés, la mission du nouveau pdg sera de réconcilier américains et français au sein du conseil d'administration. Puis viendra l'inévitable question : faut-il démanteler ? Il semble que la probable nomination de Jean-René Fourtou soit déjà un début de réponse. " Tout se passe comme si Jean-René Fourtou attendait du nouveau gouvernement un poste ministériel et que,faute de maroquin, on lui ait donné Vivendi à découper " ironise un proche du dossier cité par le quotidien Libération.
Effectivement, le scénario le plus crédible serait une partition entre une partie américaine (cinéma, musique et édition) et la partie française qui pourrait être divisée entre Canal +, Cegetel et surtout Vivendi Environnement.
Joyau du groupe, le leader mondial de l'eau, de la propreté et des services énergétiques a toujours été le talon d'Achille de Jean-Marie Messier qui n'a jamais su comment composer avec les métiers historiques de la Générale des eaux.
En fait, il souhaitait certainement s'en désengager (il y a au passage logé 16,7 milliards d'euros de dettes de sa maison-mère), mais a sous-estimé le caractère politique de cette filiale dont les clients sont les collectivités locales.