Paris, capitale industrielle ? Plus vraiment. Pourtant, comme en témoigne la seconde édition du guide "Architecture industrielle, Paris et alentours", il demeure dans la région de nombreux de bâtiments d'usine, d'entrepôts ou d'ateliers encore chargés d'émotions, qu'ils soient réhabilités ou encore en friche.
Cinq années séparent cette édition de la première. Une occasion idéale de dresser un bilan sur ce patrimoine témoin des deux derniers siècles. Premier constat : "Il y a eu peu de démolitions, beaucoup de réaffectations et quelques rares constructions nouvelles, la banlieue changeant beaucoup plus vite que Paris" indique l'auteur l'architecte Marie-Françoise Laborde. "Ce qui a été sauvé des grandes vagues de destruction semble l'être définitivement, même si nombre d'édifices laissés à l'abandon se dégradent (Sudac, Hangar Y, entrepôt de la SNCF à Saint-Denis et à Nanterre)".
Second constat : après des reconventions en bureaux ou en logement, c'est actuellement le monde de la culture et de l'éducation qui prend possession des lieux. Parmi les reconversions en cours, une part notable est destinées à accueillir des universités ou des écoles remarque l'auteur. C'est notamment le cas des Grands moulins de Paris, Sudac, Saint-Raphaël, l'Illustration, la Monjoie ou la soufflerie Hispano-Suiza.
Globalement, il semble que la prise de conscience de la nécessité de sauvegarder le patrimoine industriel, apparue il y a une trentaine d'année, porte ses fruits. Certaines cathédrales qui auront fortement marqué le paysage devront toutefois tirer leur révérence comme l'Ile Seguin ou la centrale EDF de Gennevilliers. Quant aux quelques entreprises qui viennent de stopper leur production (comme Guitel ou Westinghouse), il est encore trop tôt pour savoir ce que va devenir leur patrimoine bâti.
Leur sauvegarde mérite d'être étudiée très sérieusement car, comme le montre ce guide, même quand ils sont aujourd'hui réaffectés à de nouvelles activités, ces édifices semblent toujours habités des passions qui les ont fait naître et vivre : on y lit tour à tour la force, la puissance, la quête du geste parfait, la vanité mais aussi l'humilité, la peine et la souffrance. En ce sens, le patrimoine industriel est aussi celui de l'humanité.
"Architecture industrielle, Paris et alentours"
De Marie Françoise Laborde
Editions Parigramme
19 euros
Second constat : après des reconventions en bureaux ou en logement, c'est actuellement le monde de la culture et de l'éducation qui prend possession des lieux. Parmi les reconversions en cours, une part notable est destinées à accueillir des universités ou des écoles remarque l'auteur. C'est notamment le cas des Grands moulins de Paris, Sudac, Saint-Raphaël, l'Illustration, la Monjoie ou la soufflerie Hispano-Suiza.
Globalement, il semble que la prise de conscience de la nécessité de sauvegarder le patrimoine industriel, apparue il y a une trentaine d'année, porte ses fruits. Certaines cathédrales qui auront fortement marqué le paysage devront toutefois tirer leur révérence comme l'Ile Seguin ou la centrale EDF de Gennevilliers. Quant aux quelques entreprises qui viennent de stopper leur production (comme Guitel ou Westinghouse), il est encore trop tôt pour savoir ce que va devenir leur patrimoine bâti.
Leur sauvegarde mérite d'être étudiée très sérieusement car, comme le montre ce guide, même quand ils sont aujourd'hui réaffectés à de nouvelles activités, ces édifices semblent toujours habités des passions qui les ont fait naître et vivre : on y lit tour à tour la force, la puissance, la quête du geste parfait, la vanité mais aussi l'humilité, la peine et la souffrance. En ce sens, le patrimoine industriel est aussi celui de l'humanité.
"Architecture industrielle, Paris et alentours"
De Marie Françoise Laborde
Editions Parigramme
19 euros