Une enquête préliminaire vient d'être ouverte après la diffusion d'un communiqué mensonger qui a fait chuter le groupe de BTP Vinci en Bourse, a signalé le parquet national financier (PNF). Détails.

Une enquête préliminaire a été ouverte la semaine dernière après la diffusion d'un communiqué mensonger qui a fait chuter le groupe de BTP Vinci en Bourse, a indiqué le parquet national financier (PNF), le 28 novembre 2016. En détails, il s'agit d'une enquête préliminaire contre X du chef de "diffusion d'informations fausses ou trompeuses de nature à agir sur les cours". Pour rappel, ce communiqué de presse mensonger, d'origine inconnue, affirmait que le groupe de BTP avait licencié son directeur financier après avoir découvert de prétendues erreurs comptables. Conséquence : le titre du groupe avait plongé de plus de 18% en Bourse.

 

Le document, mis en ligne sur un site internet miroir - réplique très similaire du vrai site - mais avec une adresse distincte (vinci.group et non vinci.com), était signé du nom du véritable responsable des relations presse, tout en renvoyant à un faux numéro de téléphone. "Cette enquête d'initiative a été ouverte dès la révélation de l'affaire", sans attendre la plainte annoncée vendredi (Ndlr : 25 novembre 2016) par le groupe'', a indiqué un porte-parole du Parquet national financier (PNF) à l'AFP.

 

Les investigations se dérouleront en lien avec l'Autorité des marchés financiers (AMF)

 

 

Les investigations, confiées à la brigade financière de la préfecture de police de Paris, se dérouleront en lien avec l'Autorité des marchés financiers (AMF), qui a elle aussi déclenché une enquête au lendemain de l'affaire, afin de "déterminer toutes les responsabilités" après ce "grave dysfonctionnement du marché".

 

Ce lundi, Vinci, n'a pas réagi. Seul, le délégué syndical central Rolland Sabatier (CFTC) a pris la parole : "La fédération BATI-MAT-TP CFTC estime que cette attaque contre notre groupe et contre ses salariés est simplement ignoble. En effet, si les 'hackeurs' tentent de justifier leur action de façon plutôt hasardeuse, nous ne permettrons jamais de remettre en cause la probité du groupe, ainsi que l'intégrité de ses dirigeants (…) Nous ne manquerons pas de nous porter 'partie civile' dans cette affaire". Le syndicaliste, qui considère que l'attaque n'était pas dirigée seulement contre Vinci mais contre l'ensemble de ses salariés, fait valoir que "l'empressement de certains a mis en péril l'équilibre financier du groupe et par extension, l'emploi de milliers de salariés".

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