Même si la prise de contrôle des Autoroutes du Sud de la France n'est plus d'actualité, le géant du BTP a tout de même franchit le seuil de 20% de participation dans le capital de la première société d'autoroute française.

"Le gouvernement ayant décidé, à l'occasion du CIADT du 18 décembre 2003, d'affecter le produit de ses participations à une agence dédiée au financement des infrastructures de transport, une prise de contrôle de la société ASF par Vinci Concessions n'est pas envisageable", indique le groupe, cité dans un communiqué de l'Autorité des marchés financiers.

Le gouvernement a exprimé, le 18 décembre dernier lors d'un Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire, son intention de ne pas privatiser ASF, tout en suggérant une ouverture du capital de deux autres concessionnaires, la Société des Autoroutes du Nord et de l'Est de la France.
Le communiqué de l'AMF fait état toutefois d'une montée de Vinci au capital d'ASF, dont le groupe détient désormais 20,005% du capital et des droits de vote, contre 17,7% auparavant, suite à une acquisition de titres.

Vinci va demander à être représenté au conseil d'administration de la société ASF et "n'exclut pas de faire évoluer sa participation" dans ASF "au cours des douze mois à venir". Vinci indique également que son objectif "est de poursuivre avec ASF les discussions engagées depuis quelques mois en vue de concrétiser des axes de coopération industrielle dans le domaine des concessions d'infrastructures en France et en Europe".

Au ministère des Finances, "Francis Mer prend note du franchissement par le Groupe Vinci du seuil de 20% de participation dans le capital d'Autoroutes du Sud de la France, annoncé le 31 décembre 2003, et de son intention de développer des coopérations avec ASF dans le domaine des concessions d'infrastructures" indique un communiqué, qui précise que M. Mer "indique que cette montée au capital d'ASF relève de l'initiative du groupe Vinci".

"S'agissant d'un possible développement de coopérations industrielles entre Vinci-Concessions et ASF", le ministre "indique que l'Etat examinera attentivement, à la lumière des intérêts de l'entreprise et de ses actionnaires, l'ensemble des projets de partenariats industriels qui lui seront présentés par les dirigeants d'ASF, avec le groupe Vinci comme avec d'autres acteurs du secteur des infrastructures en Europe", selon le communiqué du ministère

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