Après la montée de François Pinault au travers de sa holding Artémis dans le capital du groupe Vinci, les dirigeants du groupe, Yves-Thibault de Silguy et Xavier Huillard, affirment dans une interview lundi à La Tribune que pour peser dans la stratégie, un actionnaire doit en «payer le prix».

La semaine dernière, La Lettre de l'Expansion affirmait que François Pinault, déjà actionnaire à 5,1%, avait renforcé sa position dans le capital de Vinci au travers de sa holding Artémis et «chercherait toujours à prendre le contrôle du groupe de BTP».

La direction de Vinci précise lundi dans le quotidien La Tribune que «à ce jour ni Arémis, ni d'autres acteurs, n'ont fait de déclaration de franchissement de seuil alors que nos statuts imposent une déclaration tous les 1%». «Si un actionnaire veut lancer une OPA sur Vinci pour imposer une vision différente de la nôtre, il peut le faire, c'est le jeu du marché. Mais cela suppose qu'il en paie le prix», affirme dans La Tribune, Yves-Thibault de Silguy, président de Vinci. «En revanche, vouloir modifier la stratégie, en restant minoritaire, c'est contraire à l'intérêt de la majorité des actionnaires», ajoute-t-il.

De son côté Xavier Huillard, directeur général, réaffirme que «notre projet est porteur de croissance et qu'il n'y en a pas de meilleur pour Vinci». Pour autant, il n'envisage pas de renforcer le capital du groupe, très éclaté, et affirme pouvoir "vivre sans capital structuré. En cas de besoin, «nous étudions parallèlement l'ouverture de capital de nos filiales concessionnaires matures à des actionnaires de long terme». Et de préciser que Vinci va «faciliter l'accès de notre titre à tous les particuliers. Nous allons proposer à l'assemblée générale la division par deux du nominal de l'action».

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