Le consortium composé de Dumez-GTM (Vinci) et la société libanaise (Moawad-Eddé) a protesté vivement contre la décision du ministre libanais des Ressources hydrauliques et électriques de suspendre l'adjudication qu'il a remportée pour la construction d'un barrage d'un coût de 44 millions de dollars.

Dans un communiqué publié vendredi, le groupe français Dumez-GTM (Vinci) et la société libanaise (Moawad-Eddé) ont affirmé "refuser catégoriquement la demande arbitraire et illégale du ministre de réduire nos prix ou de rééchelonner les paiements".

Le ministre Mohammad Abdel Hamid Beydoun avait demandé à la mi-juin que le consortium adjudicataire des travaux d'exécution du barrage de Chabrouh, dans le Kesrouan (nord de Beyrouth) baisse son prix de 4,5 M USD en dépit d'une décision en mars de la Commission de gestion des adjudications.

Le groupe franco-libanais relève avoir remporté l'adjudication en offrant le prix le plus bas. La Cour des comptes a entériné début mai l'adjudication.

La demande de M. Beydoun avait suscité la réprobation de plusieurs députés du Kesrouan qui l'ont accusé d'avoir voulu privilégier la candidature d'une société syrienne, Rima, maître d'oeuvre du barrage de Zeizoun qui s'est effondré dernièrement dans le nord de la Syrie.

Le consortium franco-libanais, accusé par le ministre de chercher à lui forcer la main, affirme "refuser catégoriquement les allégations de M. Beydoun selon qui nous avons orchestré une campagne de pression et estimer que tels propos portent atteinte à la dignité des sociétés française et libanaises". "Nos deux sociétés ne font que réclamer l'application de la loi et le respect de l'accord de l'adjudication", souligne le communiqué.

Le refus de M. Beydoun de donner son feu vert au consortium a retardé la pose de la première pierre du projet.

Suite à la polémique publique, le Conseil des ministres s'est saisi jeudi soir de l'affaire et a décidé de l'examiner lors de sa prochaine séance.

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