Au sein d'un consortium monté avec Skanska, le groupe de BTP français reprend la construction du tunnel de ferroviaire de Hallandsaas, en Suède, qui avait été gelée en 1997 à la suite d'une pollution de la nappe phréatique par un produit de calfatage.

Démarrée en 1992, la construction du tunnel ferroviaire de Hallandsaas, près de Baastad - déjà menée par Skanska - avait été gelée en 1997, après quelque 2.000 tonnes de Rhoca-Gil, un produit de calfatage (technique d'obturation d'un joint) fabriqué par le groupe chimique français Rhodia (ex-Rhône Poulenc), eurent pollué la nappe phréatique de la région. Skanska et deux de ses cadres ont été condamnés en janvier pour cette affaire.

Un consortium formé de Skanska (60%) et Vinci (40%) a donc été chargé de mener à bien ses travaux pour 406 millions d'euros, a annoncé Banverket, la société gestionnaire des voies ferrées suédoises.

En Suède, la reprise de ce chantier fait grand bruit. Qualifiée par la presse suédoise de "catastrophe écologique du siècle", cette affaire avait d'autant plus soulevé l'indignation du pays que les bénéfices de la construction ne semblaient pas évidents au regard des difficultés géologiques du chantier et de son coût. Le tunnel doit en effet permettre de gagner un petit quart d'heure sur la ligne de chemin de fer reliant Malmoe (sud) à Goeteborg (sud-ouest) et la Norvège, actuellement en cours de modernisation.

Jusqu'ici, un tiers des 8,6 km du tunnel a été creusé, et les travaux ont déjà coûté 220 millions d'euros. Il pourrait en coûter 494 millions d'euros de plus au contribuable, selon les calculs de Banverket, qui a étudié depuis 1998 plusieurs alternatives au projet.

Sous réserve de l'approbation par la Cour suédoise de l'environnement du projet d'évacuation des eaux de Banverket et du feu vert de la municipalité de Baastad, les travaux devraient reprendre au printemps 2003, pour une ouverture du tunnel prévue en 2011.

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