Avec un carnet de commande rempli à 9 mois et un résultat net semestriel en forte progression, le groupe de BTP et de services se présente en excellente santé financière.

Sur le premier semestre de l'année, le major a réalisé un résultat net (part du groupe) en hausse de 12,7%, à 195,6 M EUR (contre 173,6 M EUR un an plus tôt), bien supérieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur 172 à 180 M EUR.
Le résultat d'exploitation a gagné 2,5% à 427 M EUR contre 416 M EUR, et la marge d'exploitation s'est légèrement améliorée à 5% contre 4,9%.

Pour l'ensemble de 2003, Vinci prévoit un résultat net où "la barre des 500 millions d'euros devrait être franchie", "le chiffre d'affaires devrait augmenter légèrement et le résultat d'exploitation continuer de progresser", a déclaré son président Antoine Zacharias dans un communiqué.

Le carnet de commandes "se maintient à un très haut niveau, à 12 milliards d'euros au 30 juin 2003, soit 9 mois d'activité moyenne, ce qui confère aux entreprises du groupe une bonne visibilité sur l'évolution de leur activité et sur leurs résultats", a précisé M. Zacharias dans son communiqué.

Au 1er semestre, le résultat courant a gagné 9,5% à 363 M contre 332 M, grâce à la réduction de la charge financière à 63 M EUR contre 85 M EUR. Une baisse des charges due à l'amélioration de la trésorerie d'exploitation et "au premier dividende reçu d'ASF, qui a largement compensé le coût de financement de la participation de Vinci au capital d'ASF", explique Vinci.

Par métier, le résultat d'exploitation des concessions a atteint 257 M EUR contre 253 M EUR, celui du secteur énergies a progressé à 49 M EUR contre 45 M EUR, celui de la construction à 113 M contre 112 M et celui du secteur routier à 8 M contre 7 M.
Le chiffre d'affaires a atteint 8,5 milliards d'euros au 1er semestre 2003, en progression de 0,6% en réel et de 2,1% à structure comparable, amputé par des variations de changes qui ont représenté environ 200 M EUR, compensées en partie par la consolidation d'acquisitions dans les concessions et l'énergie.

L'endettement financier net a représenté 3 milliards d'euros, entièrement logé sur le pôle concession du groupe. Hors autocontrôle, l'endettement a décru à 3,17 mds EUR contre 3,7 mds EUR un an plus tôt.

Si le groupe affiche une bonne santé financière, Vinci est toujours dans l'incertitude concernant le dossier des autoroutes et surtout d'ASF.
A ce sujet, M. Zacharias a précisé que "désormais il n'y a plus aucun problème de communication avec Bernard Val (Pdg d'ASF, NDLR)".
"M. Val est aujourd'hui lui aussi convaincu, comme nous l'étions depuis longtemps chez Vinci, que le rapprochement de nos deux maisons est un bon projet industriel français à l'échelle européenne, qui nous permettrait d'avoir un poids suffisant pour agir quand les pays de l'Est rejoindront l'Union européenne", a-t-il avancé.

Le président a rappelé qu'il ne s'intéressait pas aux autres concessionnaires d'autoroutes privatisables. "Nous parlons avec ASF, mais avec aucune autre société d'autoroute, comme la SANEF (Société des autoroutes du Nord et de L'Est de la France) ou la SAPRR (Sociétés d'autoroutes Paris-Rhin-Rhône), nous avions déjà dit au gouvernement qu'ASF suffirait à notre bonheur". Reste que Vinci est toujours dans l'incertitude concernant la politique du gouvernement en la matière.

Quant à la question de savoir si le groupe serait intéressé par les Aéroports de Paris autre société privatisable, Vinci a par a démenti l'hypothèse d'une entrée dans le capital. "Nous n'en avons pas l'intention", a assuré M. Zacharias. "Tant qu'ASF n'est pas réglé, il n'est pas utile de penser à autre chose".

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