CONTROVERSE. Un rapport épingle la maire de la capitale, Anne Hidalgo, sur sa volonté de taxer les travaux de restauration de la célèbre cathédrale.
Le chantier de Notre-Dame est-il perçu comme un moyen de renflouer les caisses de la Ville de Paris ? Selon une information du Parisien, la maire PS de la ville, Anne Hidalgo, aurait exigé 25,4 millions d'euros pour toute la durée des travaux de rénovation de la célèbre cathédrale. Cet argent serait sous forme de taxe, notamment pour l'installation du chantier et l'occupation des abords du lieu saint. L'information provient d'un rapport de la commission parlementaire en charge des suivis de travaux du chantier de Notre-Dame de Paris, présenté ce mercredi 16 février, et que le journal a pu consulter.
Un "droit commun" ?
La taxe s'élèverait chaque année à 3,4 millions d'euros. "Est-ce que les dons ont vocation à payer un impôt à la Ville de Paris ?", s'est insurgée la présidente de la mission d'information parlementaire de la restauration de Notre-Dame, Brigitte Kuster. Celle-ci a affirmé ne pas comprendre pourquoi la taxe s'appliquerait à ce chantier où les fonds pour reconstruire le monument proviennent d'un établissement public chargé de collecter des dons. Elle a appelé la mairie à appliquer une exonération. Une demande qui avait déjà été formulée par le responsable du chantier début février devant les députés. Également contacté par nos confrères, le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, a parlé de "droit commun" et a critiqué ceux qui "soulèvent cette polémique et ne connaissent pas le sujet".
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Le rapport souligne l'absence d'Anne Hidalgo aux deux invitations que les parlementaires lui avaient fait parvenir. Elle n'a également pas versé les 50 millions d'euros qu'elle avait promis pour la rénovation de Notre-Dame. Pour le cabinet de l'édile, la municipalité a "engagé une opération d'ampleur pour offrir un écrin à la cathédrale en lançant un grand concours international", un projet qui représenterait 50 millions d'euros. La Cour des comptes doit désormais se pencher sur le sujet.