Subtile manière de sensibiliser le grand public à l'architecture, l'Institut Français d'Architecture rend hommage à Jacques Tati à travers une exposition qui met en exergue le regard singulier du cinéaste sur les mutations urbaines et architecturales qu'à connu la France durant les "Trente Glorieuses".
Jacques Tati - bâtisseur d'une "maison moderne" et presque d'un lotissement pour Mon Oncle avec la complicité du peintreJacques Lagrange - aimait souligner, non sans ironie, avoir été le premier à construire La Défense, avant tout le monde rappellent Fiona Meadows et Lionel Engrand les organisateurs de l'exposition.
Effectivement, la "Tativille" de Playtime, terminée en 1967 n'est elle pas un modèle de "Central Business District" ? Ses 50 000 m3 de béton, ses 4 000 m2 de plastique, ses 1 200 m2 de glace, ses "buildings" répartis sur 15 000 m2, ses escaliers roulants, son "drugstore" et ses deux centrales électriques assez puissantes pour alimenter en énergie une ville de 15 000 habitants,font en effet de Tati un promoteur immobilier tout à fait respectable.
Mais le cinéaste a également fait preuve d'un sens de la critique architecturale poussé et beaucoup plus complexe que ne peuvent le faire penser les gags cinématographiques ironisant sur un environnement urbain en pleine mutation.
Grâce à sa collaboration avec le peintre Jacques Lagrange - qui durera 35 ans - Tati noue des rapport étroit avec l'architecture. Jacques Lagrange deviendra co-scénariste de ses films tout en signant la conception des environnements (villa Arpel, Tativille...).
Fils d'architecte, ce peintre formé aux Beaux-Arts et aux Arts Décoratifs, n'était pas qu'un amoureux d'architecture. En dehors de son travail aux côtés de Tati, il collabora avec des architectes "modernes" de l'époque (réalisation des sols de l'Université de Jussieu et de la Gare Montparnasse, conception de nombreuses tapisseriespour des projets d'architecture, peinture de 500 m2 pour le plafond de la tour de la rue Croulebarbe de l'architecte Albert, etc.).
Institut Français d'Architecture (Paris)
Exposition "La ville en Tatirama"
"Les trente glorieuses à travers l'objectif de Jacques Tati"
Du 28 juin au 29 septembre 2002
http://www.archi.fr/IFA-CHAILLOT
Effectivement, la "Tativille" de Playtime, terminée en 1967 n'est elle pas un modèle de "Central Business District" ? Ses 50 000 m3 de béton, ses 4 000 m2 de plastique, ses 1 200 m2 de glace, ses "buildings" répartis sur 15 000 m2, ses escaliers roulants, son "drugstore" et ses deux centrales électriques assez puissantes pour alimenter en énergie une ville de 15 000 habitants,font en effet de Tati un promoteur immobilier tout à fait respectable.
Mais le cinéaste a également fait preuve d'un sens de la critique architecturale poussé et beaucoup plus complexe que ne peuvent le faire penser les gags cinématographiques ironisant sur un environnement urbain en pleine mutation.
Grâce à sa collaboration avec le peintre Jacques Lagrange - qui durera 35 ans - Tati noue des rapport étroit avec l'architecture. Jacques Lagrange deviendra co-scénariste de ses films tout en signant la conception des environnements (villa Arpel, Tativille...).
Fils d'architecte, ce peintre formé aux Beaux-Arts et aux Arts Décoratifs, n'était pas qu'un amoureux d'architecture. En dehors de son travail aux côtés de Tati, il collabora avec des architectes "modernes" de l'époque (réalisation des sols de l'Université de Jussieu et de la Gare Montparnasse, conception de nombreuses tapisseriespour des projets d'architecture, peinture de 500 m2 pour le plafond de la tour de la rue Croulebarbe de l'architecte Albert, etc.).
Institut Français d'Architecture (Paris)
Exposition "La ville en Tatirama"
"Les trente glorieuses à travers l'objectif de Jacques Tati"
Du 28 juin au 29 septembre 2002
http://www.archi.fr/IFA-CHAILLOT