Les maires des villes attenantes à l'hippodrome de Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, se sont rencontrés ce samedi pour réaffirmer leur opposition au projet de construction de logements sur le site. Et ont renvoyé le gouvernement à d'autres terrains comme la caserne Sully.

"Nous ne nous laisserons pas faire !", ont clamé en chœur les maires de Saint-Cloud, Rueil-Malmaison, Suresnes et Garches, quatre grandes agglomérations du département des Hauts-de-Seine.

 

Ce cri d'alarme fait suite au projet du gouvernement de créer une Opération d'intérêt national sur l'hippodrome de Saint-Cloud, dans le cadre du plan de mobilisation pour le logement en Ile-de-France. En effet, le site fait partie de la liste de ceux identifiés pour produire du logement, avec un objectif de 6.000 nouveaux logements à venir. Le projet avait été dévoilé en octobre 2014, et a été reconfirmé et actualisé le 17 février dernier, détaille le maire de Saint-Cloud, Eric Berdoati, dans un communiqué. "Dans le dossier 'plan de mobilisation pour le logement' figure bien une fiche-programme relative à la réalisation de 6.000 logements sur l'hippodrome. Le projet envisagé sur le site est inacceptable", ajoute-t-il. Le maire indique ainsi que la commune compte déjà 14.000 logements, dont 12.763 résidences principales. "Le projet imposé par l'Etat transformerait radicalement notre ville et nous imposerait de construire sur cet espace l'équivalent de la moitié des résidences actuelles de Saint-Cloud ! Une telle densification n'est pas acceptable", a-t-il renchéri.

Pas en vente

De concert, les maires renvoient donc le gouvernement vers un autre site, celui de la caserne Sully, qui représente 22.000 m2 déjà construits et laissés en déshérence depuis près de 8 ans. De son côté, le président de France Galop, propriétaire de l'hippodrome, a ajouté qu'il "n'avait jamais été question de le vendre". Un obstacle supplémentaire pour l'Etat…

 

Pour rappel, le site est classé depuis 1998, il compte trois maisons de gardiens, deux pavillons de gardiens, le manège et l'ancien atelier de la Maréchalerie qui sont classé à l'inventaire des Monuments historiques. La façade et les toitures des sept bâtiments sont également classées à l'inventaire.

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