Une étude publiée mardi par BNP Paribas révèle que le marché de l’immobilier espagnol, le plus dynamique en Europe avec celui du Royaume-Uni, devrait connaître « un dégonflement en douceur avec une baisse limitée des prix ».

L’étude du groupe BNP Paribas indique que son scénario est « celui d’un dégonflement en douceur, avec une baisse limitée des prix nominaux ». Le marché de l’immobilier en Espagne est jugé comme étant l’un des marchés européens le plus en « surchauffe ». Aperçu du marché résidentiel espagnol, l’étude révèle aussi que contrairement à certains établissements bancaires espagnols, la BNP Paribas prévoit une diminution sensible des prix cette année.

Cependant, l’étude nuance ses propos en indiquant qu’une « poursuite de la hausse des prix, encore vraisemblable en 2006, dans un contexte de relèvement modéré des taux directeurs de la BCE, renforce le risque d’une correction ultérieure ». La banque française stipule également qu’en 2005, les prix des logements espagnols ont été surévalués de 30%.
D’autre part, selon cette étude, en 2005, la hausse des prix en rythme cumulé a plafonné à 193%. Ainsi en 10 ans, le prix moyen du mètre carré a été multiplié par 3, soit près de 1.700 euros en moyenne nationale et proche de 3.000 euros à Madrid.
L’étude explique que comme en France, l’augmentation des prix, dans un pays qui recense près de 87% de propriétaires, est le fruit de facteurs économiques et démographiques tels que la décohabitation, l’exode rural, le dynamisme de l’immigration, l’attraction des investisseurs étrangers, la croissance économique ou encore la baisse des taux d’intérêt.
Le groupe indique également dans son étude que, d’après la balance des paiements, les flux d’investissement étrangers en immobilier ont été multiplié par « près de huit » entre 1994 et 2003.

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