Le président de la République a annoncé mardi devant les maires de France réunis pour leur 90e congrès quil était «prêt» à sengager dans le processus dun «Grenelle de la fiscalité locale». Une réforme des impôts locaux attendue par beaucoup.
Un système fiscal local «à bout de souffle», des «bases archaïques»
Le rapport conjoint de lAssociation des Maires de France, de lAssemblée des Départements et de lAssociation des Régions (AMF, ADF et ARF) ny va pas par quatre chemins : lurgence de la réforme est là. Et à la sollicitation du président de lAMF Jacques Pélissard lors du 90e Congrès des Maires, le président de la République a répondu «je nai pas été élu pour fuir les problèmes».
Nicolas Sarkozy sest donc engagé dans la discussion et a promis laction. Avec en premier lieu, une nécessaire «réactualisation des bases à loccasion de chaque changement de propriétaire» : ces bases qualifiées d«obsolètes» par le rapport, servent à calculer les taxes dhabitation, professionnelle et foncières. Pour le président en effet, «le statu quo indéfini qui conduit à un écart croissant entre les bases dimposition et la réalité économique ne peut plus durer». Une modernisation des bases qui pourra prendre un certain temps mais, selon Nicolas Sarkozy, «il vaut mieux prendre une dizaine ou une quinzaine dannées pour faire lactualisation ( ) plutôt que de se retrouver soit avec limmobilisme, soit avec la brutalité».
Un Grenelle en deux temps
Quant au «Grenelle de la fiscalité locale», avec une refonte de la taxe professionnelle dont le premier contributeur est lEtat ou encore la «spécialisation des impôts au niveau des communes» Nicolas Sarkozy se dit «prêt» dénonçant un «maquis de notre fiscalité» auquel on ny «comprend plus rien». Un Grenelle comprenant deux temps pour le président : lélaboration des principes de la réforme de la fiscalité locale puis leur remise à des «techniciens». Ces derniers prépareront alors des «pistes» qui seront ensuite soumises à lapprobation de tous les maires de France. Reste à trouver une date.
Nicolas Sarkozy sest donc engagé dans la discussion et a promis laction. Avec en premier lieu, une nécessaire «réactualisation des bases à loccasion de chaque changement de propriétaire» : ces bases qualifiées d«obsolètes» par le rapport, servent à calculer les taxes dhabitation, professionnelle et foncières. Pour le président en effet, «le statu quo indéfini qui conduit à un écart croissant entre les bases dimposition et la réalité économique ne peut plus durer». Une modernisation des bases qui pourra prendre un certain temps mais, selon Nicolas Sarkozy, «il vaut mieux prendre une dizaine ou une quinzaine dannées pour faire lactualisation ( ) plutôt que de se retrouver soit avec limmobilisme, soit avec la brutalité».
Un Grenelle en deux temps
Quant au «Grenelle de la fiscalité locale», avec une refonte de la taxe professionnelle dont le premier contributeur est lEtat ou encore la «spécialisation des impôts au niveau des communes» Nicolas Sarkozy se dit «prêt» dénonçant un «maquis de notre fiscalité» auquel on ny «comprend plus rien». Un Grenelle comprenant deux temps pour le président : lélaboration des principes de la réforme de la fiscalité locale puis leur remise à des «techniciens». Ces derniers prépareront alors des «pistes» qui seront ensuite soumises à lapprobation de tous les maires de France. Reste à trouver une date.
Le rapport «Pour une réforme du système fiscal local» proposé par lAMF, lADF et LARF
Plusieurs pistes pour la réforme avaient déjà été évoquées dans le rapport des associations des collectivités locales et validé par le Conseil Economique et social (CES). Des préalables avaient été notamment posés : des ressources équivalentes pour les collectivités, la restauration de lautonomie fiscale, réformer à prélèvement fiscal constant (toute création dimpôt devrait entraîner la suppression dun autre), lorganisation et la maîtrise des transferts entre les collectivités et entre les contribuables et lassurance dune plus forte péréquation (répartition équitable de limpôt). Les orientations de la réforme étaient ensuite données : le schéma proposé par le CES permettant de réduire lintervention de lEtat, avec notamment une redistribution des impôts locaux vers plus de spécialisation et donc de responsabilisation des autorités locales ; un schéma approuvé par les associations des collectivités locales qui souhaitent aller encore plus loin vers «une plus grande autonomie fiscale».
Enfin, le rapport préconise de «fonder la réforme sur linstauration de nouveaux rapports Etat/collectivités locales», avec à la clé une peut-être nécessaire réforme constitutionnelle pour garantir cette autonomie fiscale. Voir le rapport
Plusieurs pistes pour la réforme avaient déjà été évoquées dans le rapport des associations des collectivités locales et validé par le Conseil Economique et social (CES). Des préalables avaient été notamment posés : des ressources équivalentes pour les collectivités, la restauration de lautonomie fiscale, réformer à prélèvement fiscal constant (toute création dimpôt devrait entraîner la suppression dun autre), lorganisation et la maîtrise des transferts entre les collectivités et entre les contribuables et lassurance dune plus forte péréquation (répartition équitable de limpôt). Les orientations de la réforme étaient ensuite données : le schéma proposé par le CES permettant de réduire lintervention de lEtat, avec notamment une redistribution des impôts locaux vers plus de spécialisation et donc de responsabilisation des autorités locales ; un schéma approuvé par les associations des collectivités locales qui souhaitent aller encore plus loin vers «une plus grande autonomie fiscale».
Enfin, le rapport préconise de «fonder la réforme sur linstauration de nouveaux rapports Etat/collectivités locales», avec à la clé une peut-être nécessaire réforme constitutionnelle pour garantir cette autonomie fiscale. Voir le rapport