Les effets dramatiques de la canicule devraient donner un nouvel élan au plan de modernisation des maisons de retraite décidé en 2001 mais dont l'application a été rendue difficile par un gel des crédits.
La mairie de Paris a récapitulé mercredi l'action menée depuis deux ans en faveur des personnes âgées. Dans un communiqué, la mairie souligne qu'une étude statistique a été lancée en octobre "afin de mieux identifier les améliorations nécessaires" en ce qui concerne les prestations rendues dans les maisons de retraite gérées par le CAS de la ville de Paris. Le rapport complet sera rendu public en septembre.
Un schéma de modernisation du bâti des résidences du CAS a été lancé en septembre 2001, pour 50 millions d'euros. La construction de deux maisons de retraite (dans le XIIIe et le XIVe) a été programmée. Un appel à projet a été lancé en décembre dernier pour la création de centres d'accueil de jour et d'hébergement temporaire.
Ces projets s'inscrivent dans le cadre du plan national de modernisation des maisons de retraites qui devait s'étaler de 2001 à 2005 à raison de 183 millions d'euros par an, soit 0,14% des dépenses d'assurance maladie. En rappelant les actions engagées et les programmes en cours, la Mairie de Paris tente d'occuper le terrain au moment où l'avenir du plan de modernisation reste relativement indéterminé. La veille, le groupe des Verts au Conseil de Paris avait demandé l'organisation d'un débat en Conseil de Paris sur la crise sanitaire de l'été, estimant que même si "la responsabilité de l'Etat (...) est incontestable", Paris "ne peut se soustraire à ses propres responsabilités".
Dans le cadre du plan quinquennal de modernisation, des conventions tripartites devaient être signées entre les maisons de retraite, l'Etat -en l'occurrence les DDASS (Direction départementale de l'action sanitaire et sociale)- et le Conseil Général.
Des télescopages réglementaires, la réduction du temps de travail et le passage à l'euro ont sensiblement ralenti la signature des conventions. Fin 2002, le nombre de conventions signées s'élevait à 1.200 sur 8.000 établissements.
Le budget voté par l'Assemblée nationale en octobre 2002, permettait la signature de 1.800 conventions tripartites supplémentaires. Mais les arbitrages internes au sein du ministère de la Santé ont privilégié d'autres lignes budgétaires (hôpital, soins de ville, médecins, secteur handicapé). Résultat : les crédits pour les nouvelles conventions des maisons de retraites sont nuls en 2003 et reportés en 2004.
Du côté du gouvernement, on se veut rassurant et Hubert Falco a indiqué que les crédits d'assurance maladie ont augmenté de 8%(300 millions d'euros) en 2003, augmentation qui devrait permettre d'honorer les engagements pris pour les conventions déjà signées. Reste que le financement des conventions signées en 2003 ne pourra en l'état être débloqué qu'à partir du mois de janvier 2004.
Sur le moyen terme, c'est l'augmentation du nombre de personnes très âgées qui retient l'attention. Actuellement, les plus de 85 ans représentent 1,2 million de personnes, ce chiffre devant s'élever à plus de 2 millions dans deux ans et près de 5 millions en 2040 (Le Monde du 28 Août).
Il faudra augmenter les capacités d'accueil, et donc le nombre de maisons de retraite pour faire face à cette explosion démographique. Le Synerpa, syndicat patronal des maisons de retraite privées a demandé un plan de deux milliards d'euros sur trois ou quatre ans,"pour rattraper le retard accumulé pendant des années".
Un schéma de modernisation du bâti des résidences du CAS a été lancé en septembre 2001, pour 50 millions d'euros. La construction de deux maisons de retraite (dans le XIIIe et le XIVe) a été programmée. Un appel à projet a été lancé en décembre dernier pour la création de centres d'accueil de jour et d'hébergement temporaire.
Ces projets s'inscrivent dans le cadre du plan national de modernisation des maisons de retraites qui devait s'étaler de 2001 à 2005 à raison de 183 millions d'euros par an, soit 0,14% des dépenses d'assurance maladie. En rappelant les actions engagées et les programmes en cours, la Mairie de Paris tente d'occuper le terrain au moment où l'avenir du plan de modernisation reste relativement indéterminé. La veille, le groupe des Verts au Conseil de Paris avait demandé l'organisation d'un débat en Conseil de Paris sur la crise sanitaire de l'été, estimant que même si "la responsabilité de l'Etat (...) est incontestable", Paris "ne peut se soustraire à ses propres responsabilités".
Dans le cadre du plan quinquennal de modernisation, des conventions tripartites devaient être signées entre les maisons de retraite, l'Etat -en l'occurrence les DDASS (Direction départementale de l'action sanitaire et sociale)- et le Conseil Général.
Des télescopages réglementaires, la réduction du temps de travail et le passage à l'euro ont sensiblement ralenti la signature des conventions. Fin 2002, le nombre de conventions signées s'élevait à 1.200 sur 8.000 établissements.
Le budget voté par l'Assemblée nationale en octobre 2002, permettait la signature de 1.800 conventions tripartites supplémentaires. Mais les arbitrages internes au sein du ministère de la Santé ont privilégié d'autres lignes budgétaires (hôpital, soins de ville, médecins, secteur handicapé). Résultat : les crédits pour les nouvelles conventions des maisons de retraites sont nuls en 2003 et reportés en 2004.
Du côté du gouvernement, on se veut rassurant et Hubert Falco a indiqué que les crédits d'assurance maladie ont augmenté de 8%(300 millions d'euros) en 2003, augmentation qui devrait permettre d'honorer les engagements pris pour les conventions déjà signées. Reste que le financement des conventions signées en 2003 ne pourra en l'état être débloqué qu'à partir du mois de janvier 2004.
Sur le moyen terme, c'est l'augmentation du nombre de personnes très âgées qui retient l'attention. Actuellement, les plus de 85 ans représentent 1,2 million de personnes, ce chiffre devant s'élever à plus de 2 millions dans deux ans et près de 5 millions en 2040 (Le Monde du 28 Août).
Il faudra augmenter les capacités d'accueil, et donc le nombre de maisons de retraite pour faire face à cette explosion démographique. Le Synerpa, syndicat patronal des maisons de retraite privées a demandé un plan de deux milliards d'euros sur trois ou quatre ans,"pour rattraper le retard accumulé pendant des années".